Zuckerberg menace Bruxelles d’aller pleurer dans jupons de Trump

La tension monte entre Meta, la maison mère de Facebook, et l’Union européenne. Alors que les amendes s’accumulent pour la firme américaine, Joel Kaplan, son directeur des affaires publiques, indique qu’il pourrait faire appel à l’intervention de Donald Trump.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Modifié le 18 février 2025 à 7h58
Désinformation : Meta mise sur ses utilisateurs pour surveiller les contenus
Zuckerberg menace Bruxelles d’aller pleurer dans jupons de Trump - © Economie Matin

Le président américain bientôt à la rescousse de Meta ?

En réponse aux sanctions financières répétées imposées par l'Union européenne, Meta adopte une position de confrontation ouverte. Plus de deux milliards d’euros d’amendes ont été infligés à l'entreprise pour non-conformité avec les règles de concurrence et le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Face à cette situation, la firme semble prête à utiliser toutes les ressources à sa disposition, y compris l'influence politique de haut niveau.

La récente amende de 798 millions d'euros contre Facebook Marketplace est la goutte qui a fait déborder le vase pour Meta. La firme américaine critique ouvertement l'approche de la Commission européenne, affirmant qu'elle "ignore les réalités du marché européen". Cette escalade verbale suggère une possible intervention politique, avec Joel Kaplan faisant directement appel à Donald Trump, illustrant ainsi le poids politique que Meta est prête à mobiliser.

De lourdes amendes imposées par l'UE

L'argument avancé par Joel Kaplan est que les amendes imposées par l'UE constituent une forme de "taxation indirecte". « Lorsque des entreprises sont traitées de manière différenciée et discriminatoire, il est pertinent d’informer le gouvernement responsable de l’entreprise concernée », a déclaré Joel Kaplan, directeur des affaires publiques de Meta dans des propos rapportés par le site Frandroid.

Donald Trump lui-même n'a pas caché son mécontentement face aux actions de l'UE, qu'il qualifie de "très injustes". Le président américain considère les amendes comme des obstacles commerciaux déguisés, renforçant ainsi l'argument de Meta et possiblement préparant le terrain pour une réaction politique plus agressive en cas de nouvelles sanctions.

Un soutien politique renforcé

La position combative de Meta pourrait entraîner une alliance stratégique avec d'autres géants technologiques, notamment Apple. Tim Cook, PDG d'Apple, a déjà exprimé des préoccupations similaires concernant les amendes européennes. Cette convergence d'intérêts pourrait solidifier un front commun des entreprises américaines contre les régulations européennes.

Avec Donald Trump au pouvoir, Meta et Apple pourraient bénéficier d'un soutien politique renforcé. Le président américain, connu pour son approche transactionnelle de la politique étrangère, pourrait considérer l'appui à ces entreprises comme un levier dans ses négociations avec l'Union européenne. Cette situation augmente potentiellement le risque d'une escalade dans le conflit numérique transatlantique, où des intérêts commerciaux et politiques sont de plus en plus entrelacés.

Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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