L’interdiction des voitures polluantes et la mise en place de la ZFE à Paris est de nouveau repoussée, un enjeu pour les automobilistes.
ZFE : l’interdiction des voitures Crit’Air 3 repoussée à Paris
Du sursis pour les voitures Crit'Air 3 et la ZFE de Paris
Elles devaient être interdites à la circulation dans la ZFE à partir du mois de juillet 2022, puis 2023, mais les voitures polluantes estampillées Crit’Air 3 pourront continuer de rouler. Elles emprunteront le bitume parisien jusqu’à « la fin de l’année 2024 ou au début de l’année 2025 », d’après la communication de la Métropole du Grand Paris.
Il faut dire que la mise en place des ZFE (zone à faible émission) représente plusieurs enjeux. Tout d’abord un enjeu écologique qui motive ces restrictions techniques, mais aussi un enjeu économique. Dans une période de grogne sociale en France, alors que l’inflation et le pouvoir d’achat pèsent sur le porte-monnaie des Français, l’interdiction d’une catégorie de véhicules semble prématurée. Elle ne correspond pas nécessairement au meilleur moment pour mettre en place ces mesures écologiques.
Un délai supplémentaire pour l'application des Zones à Faible Émission
Interdire aux modèles essence d’avant 2006 et aux diesels d’avant 2011 toute circulation contraint l’automobiliste à un changement de véhicule, ce qui n’entre pas dans le budget de la majorité des ménages concernés. Si les voitures polluantes continuent encore d'être utilisées, c’est bien souvent par nécessité plus que par choix de son propriétaire.
Le prêt à taux zéro annoncé par le gouvernement n’est toujours pas en place. Les taux d’emprunts sont élevés, les prime à la transition écologique pour l’achat d’une voiture électrique sont trop faibles pour de nombreux accédants et freinent le passage à la « mobilité écoresponsable ».
Cette réalité émerge alors que de plus en plus de conflits naissent entre les mairies et les conseils généraux. La maire de Paris Anne Hidalgo souhaitait garder la date d’application de juillet 2023. Mais selon Geoffroy Boulard Vice-Président de la Métropole du Grand Paris, « la métropole du Grand paris estime que le calendrier n’est pas tenable. L’interdiction des Crit’Air 3 interviendra après les jeux olympiques de l’été prochain ». Plusieurs grandes villes de France telles que Lyon, Montpellier ou Rouen n'appliqueront cette interdiction qu'à partir de janvier 2025.