Face à l’arrivée imminente des Zones à Faibles Émissions (ZFE) dans les grandes villes françaises, les Français ne souhaitent toujours pas se plier à ces règles, en période de forte inflation.
ZFE : les Français n’en veulent toujours pas
ZFE : 1 Français sur 2 est contre
Dès le 1ᵉʳ janvier 2024, les grandes villes françaises comme Lyon, Marseille et Paris vont imposer des règles strictes pour lutter contre la pollution. Les véhicules les plus polluants, notamment certains diesels et deux-roues anciens, seront interdits de circulation. L'objectif est d'améliorer la qualité de l'air pour la santé de tous, mais cela ne plaît pas à tous les automobilistes.
Selon une étude de BVA pour AutoJM, 51% des Français se montrent réticents face aux ZFE (zones à faibles émissions). Cette réticence s’observe aussi bien en Île-de-France (48,6%) qu'en province (31,9%). Cette opposition s'explique par les coûts supplémentaires engendrés par ces nouvelles normes, que ce soit pour modifier ou remplacer leur véhicule sous peine risquer de se prendre des amendes. De plus, les infrastructures de transport alternatif insuffisantes dans certaines régions compliquent la situation.
60 % des véhicules interdits dans les grandes villes en 2030 ?
Alors que l'inflation est toujours très forte en France, 65% des Français jugent inopportun l'achat d'un nouveau véhicule. 77 % des Français préfèrent conserver leur voiture actuelle le plus longtemps possible. Raynald Thevenet, Directeur Général d’AutoJM, souligne la difficulté de cette situation. Avec la mise en place des ZFE, près de 12 millions de véhicules seront bientôt interdits dans les grandes villes, et d'ici 2030, cela pourrait concerner 60% des automobilistes.
La mise en place des ZFE pourrait réduire la pollution de l'air de 40%, un bénéfice environnemental non négligeable. Toutefois, changer de voitures pour ce bénéfice n'arrange pas du tout le portefeuille des Français. Les aides de l'État sont nécessaires pour accompagner cette transition.