Transports : pas de VTC pour les JO de Paris 2024 ?

Les Jeux olympiques de 2024 à Paris risquent d’accroître les tensions entre les taxis et les VTC. Les chauffeurs et les plateformes de VTC s’insurgent contre leur exclusion de certains avantages accordés aux taxis, en particulier l’accès aux voies réservées pendant et après les Jeux.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 23 octobre 2023 à 9h05
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Les VTC ne pourront pas circuler sur les 185 km de voies réservées pendant les Jeux olympiques. - © Economie Matin
185 kmLes VTC ne pourront pas circuler sur les 185 km de voies réservées pendant les Jeux olympiques.

Des avantages contestés pour les taxis

La rivalité entre taxis et VTC n'est pas nouvelle, mais la préparation des Jeux olympiques de 2024 a exacerbé les tensions. Les chauffeurs et plateformes de VTC dénoncent vivement leur exclusion des projets d'aménagement urbains, en particulier leur impossibilité de circuler sur les 185 km de voies réservées pendant les Jeux, contrairement aux taxis. Cette distinction ne trouve aucune justification aux yeux des VTC, qui voient dans cette décision une faveur injuste accordée aux taxis.

Outre ces voies réservées, les VTC déplorent également une discrimination concernant les zones de prise en charge et de dépose. Contrairement aux taxis qui peuvent s'approcher des enceintes sportives, les VTC seront contraints de stationner plus loin, ce qui pourrait affecter leur activité pendant cette période cruciale. Certains acteurs du secteur des VTC, comme Hugues Le Chevallier, directeur général Europe chez Heetch, et Yassine Bensaci, vice-président de VTC de France, expriment leur frustration face à ce qu'ils perçoivent comme une partialité de l'État et de la mairie de Paris en faveur des taxis.

Pour le gouvernement, la présence de VTC est susceptible de créer des embouteillages

Les voies réservées, qui seront mises en place du 15 juin au 1er septembre 2024, sont principalement destinées aux personnes accréditées par le Comité international olympique (journalistes, officiels etc.), aux bus, véhicules de secours et aux taxis. Le gouvernement justifie l'exclusion des VTC en expliquant que leur présence sur ces voies pourrait provoquer des embouteillages, compromettant ainsi la fluidité nécessaire pendant les Jeux. De plus, l'identification des VTC pourrait complexifier les contrôles. Cependant, cette justification est contestée par des représentants des VTC, qui soulignent que les chauffeurs VTC communiquent leur plaque d'immatriculation au ministère de l'Intérieur, rendant ainsi le contrôle possible (en théorie).

Malgré l'avantage accordé aux taxis, justifié par Jean Barreira, président de l'association Les Nouveaux Taxis Parisiens, en raison de la régulation de leurs tarifs par l'État, les VTC mettent en avant leur capacité à transporter un grand nombre de visiteurs attendus pendant les Jeux. L'incompréhension domine parmi les chauffeurs et plateformes de VTC, qui s'interrogent sur la décision de ne pas exploiter le potentiel des 30.000 chauffeurs supplémentaires que peuvent fournir les VTC, surtout lorsque la demande sera élevée avec l'afflux de touristes.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

1 commentaire on «Transports : pas de VTC pour les JO de Paris 2024 ?»

  • Mdr, les pauvres ouinouin!!!!
    Si les taxis auront se droit ,c’ est que leur tarifs sont réglementés par l état.
    Non par des plate-forme qui n’ont pas respectées les règles au départ !!!

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