La volatilité recule sur les marchés financiers après les premières nominations de Trump

Le taux 10 ans se détend à ≈ 4.2% aux Etats-Unis et ≈ 2.1% en Allemagne. Le spread France-Allemagne s’écarte sur fond de risque politique lié au vote du budget de l’Hexagone. Le dollar reperd du terrain (€/$ ≈ 1.056 ; $/¥ ≈ 150). Le rallye des actions américaines continue et les petites capitalisations surperforment. Les valeurs Japon et Eurozone s’effritent. Les matières premières varient peu (Brent à ≈ 73$ / baril ; Or à près de 2700 $ / once).

Jasseraf Bitton
Par Jeanne Asseraf-Bitton Publié le 3 décembre 2024 à 4h00
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marchés, bourse, tensions, international, pétrole - © Economie Matin
1,3%L’inflation est ferme en novembre à 1.3% l’an en France en novembre 2024

Résilience aux Etats-Unis. Le moral des ménages s’améliore en novembre, alors que la difficulté à trouver un emploi est jugée moindre. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont quasi-stables sur un faible niveau. Les attentes des constructeurs se redressent. Les marges des entreprises sont fermes au troisième trimestre. La consommation est solide en octobre. L’inflation PCE s’établit à 2.3% l’an au total et 2.8% en « cœur ».

Signaux mitigés en Eurozone. A la différence des enquêtes PMI, les enquêtes de la Commission Européenne ne signalent pas de dégradation marquée du climat des affaires dans les services. L’inflexion positive (mais timide) sur le crédit se confirme en octobre. Sans surprise, l’inflation ressort en novembre à 2.3% l’an au total et 2.7% l’an en « cœur ».

En France, emploi révisé en hausse et inflation ferme. L’emploi salarié progresse au troisième trimestre (+49K), porté par le tertiaire non marchand (+35K) et les services privés (+10K). Le moral des ménages se dégrade en novembre en raison de perspectives d’emploi jugées défavorables. L’inflation est ferme en novembre à 1.3% l’an, un peu en deçà des attentes.

Signes de mieux en octobre au Japon. Le plein emploi perdure avec un taux de chômage à 2.5% et un ratio offres / demandes d’emploi à 1.25x. Les ventes au détail reprennent (+1.6% l’an) à l’instar de la production industrielle (+1.6% l’an), tirée par les semi-conducteurs et l’automobile. La reflation continue avec des prix à la production dans les services en hausse de 2.9% l’an.

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Jasseraf Bitton

Responsable de la Recherche et Stratégie de BFT IM

2 commentaires on «La volatilité recule sur les marchés financiers après les premières nominations de Trump»

  • Christian PIRE

    La volatilité des marchés n’a rien à voir avec Trump ou autres explications pouvant être ubuesques. La volatilité des marchés est due à la seule prise en compte du cours de fermeture de la Bourse, comme référence dans l’estimation (le calcul) mathématique de la formule de la volatilité. Ainsi, il suffit d’un échange de peu de titres à la fermeture de marché, pour que le cours de fermeture serve de référence comptable (et non financière) dans les différentes estimations mathématiques. De plus comment, cette volatilité mathématique pourrait-elle être assimilée à un recul des marchés financiers, puisque le seul enseignement d’un cours de fermeture de la Bourse est qu’il n’y avait plus d’acheteur ou vendeur à ce cours.

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  • Christian PIRE

    En complément de mon commentaire précédent..

    Jean-Paul Gaudal, directeur du département supervision bancaire et comptable à la Fédération Bancaire Française, dans « Confrontation Europe » de juillet/septembre 2010 : « Le concept de « fair value », la « juste valeur » sonne à priori équitable : il correspond à la question ancienne de la valorisation correcte des actifs financiers. Mais en valorisant ces actifs au prix du marché au détriment d’autres méthodes, il a contraint les investisseurs à afficher, en période hausses comme de baisses des cours, des gains ou des pertes comptables injustifiés par rapport aux fondamentaux économiques, ce qui a contribué à accroître la volatilité et à bouleverser le paysage financier. Dès lors que les marchés deviennent illiquides, les évaluations ne font que refléter le pessimisme ou l’optimisme des rares participants, dont le comportement ressort alors de phénomènes de hordes, déclenchant de brutales variations de valeur des actifs, à la hausse comme à la baisse.

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