Alors que la technologie envahit chaque aspect de nos vies, nos voitures n’échappent pas à la règle. De plus en plus sophistiquées, elles posent un nouveau problème : leur réparation devient un véritable casse-tête.
Pourquoi c’est de plus en plus difficile de réparer nos voitures ?
Voitures : plus performantes, mais plus difficiles à réparer
Dans leur quête pour des véhicules moins polluants et plus performants, les fabricants optent pour des technologies avancées, ce qui complique par la suite la réparation des voitures. Les grandes pièces moulées, remplaçant l’assemblage traditionnel de multiples tôles, illustrent ce virage. En cas de dommage, ces pièces coûteuses nécessitent souvent le remplacement intégral de segments entiers du véhicule, rendant les réparations moins accessibles et plus onéreuses. Cette tendance est soulignée par l’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée), qui met en lumière un besoin croissant de réviser nos standards de fabrication pour favoriser la durabilité.
Les voitures électriques, promues pour leur faible impact environnemental, présentent toutefois un problème : la non-réparabilité de leurs batteries. Selon HOP, certaines batteries sont conçues de manière à ne pas être démontables, ce qui les rend pratiquement « jetables ». De plus, celles-ci représentent entre 30 et 40 % de la valeur du véhicule ». L’association recommande l’établissement de normes européennes pour la durabilité et la réparabilité des batteries, ainsi qu’une garantie étendue pour rassurer les consommateurs.
L'association HOP veut instaurer un « indice de réparabilité »
Les puces électroniques modernes, conçues pour ne fonctionner qu’avec des pièces spécifiques, empêchent l’utilisation de composants génériques ou de réemploi. Cette pratique, déjà contestée dans le secteur de la téléphonie par HOP, pose un sérieux problème pour l'automobile, où le remplacement par des pièces d'origine coûteuses devient la seule option viable, augmentant ainsi les coûts et l’impact environnemental du secteur.
Face à tout cela, l’association HOP appelle à une action réglementaire pour instaurer un « indice de réparabilité » des véhicules. Ce système évaluerait la facilité de réparation des voitures, encourageant ainsi les fabricants à concevoir des véhicules plus respectueux de l’environnement et plus faciles à entretenir.