Les voitures-radar, supposées garantir notre sécurité, deviennent une menace sur les routes. En moins d’un an, au moins quatre accidents ont été recensés. Et derrière ces chiffres, c’est un véritable problème de conditions de travail qui se dessine.
Danger : voitures-radar devant, accident au tournant
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Publié le 21 octobre 2023 à 9h00
96 %des contrôles réalisés par des chauffeurs privés ont eu lieu sur des voies où la vitesse maximale autorisée est de 80 ou 90 kilomètres/heure.
Voitures-radar privées : des conditions de travail délicates pour les employés
Les véhicules-radar privés, discrètement insérés dans la circulation, étaient censés améliorer la sécurité routière. Pourtant, leur présence engendre paradoxalement des dangers. Selon Radars-Auto.com, ces voitures ont été impliquées dans quatre accidents significatifs en moins d'un an. L'accident survenu dans la Manche entre une voiture-radar et celle d'un couple de retraités a fait parler. Le véhicule a été percuté à vive allure par la voiture-radar arrivant en contre-sens. D'autres incidents ont également eu lieu. Deux de ces véhicules ont même été déclarés comme épaves après leur collision.
C'est dans le quotidien L’Alsace qu'un employé d'une société privée dévoile des conditions de travail particulièrement délicates. Les conducteurs de ces voitures-radar ont des missions de dix heures sur des parcours répétitifs. Avec des horaires fluctuants, certains commencent très tôt, d'autres finissent très tard, engendrant une fatigue dangereuse. « En arriver parfois à taper des bordures » après une perte d'attention, déclare-t-il. Certains véhicules, affichant plus de 300 000 kilomètres, seraient même mal entretenus, augmentant les risques.
De nombreux problèmes techniques à déplorer
Derrière le volant des voitures-radar, des hommes et des femmes épuisés. Et donc aussi des véhicules, souvent à fort kilométrage, présentent des problèmes techniques. Les pneus peuvent être lisses, les voyants d'alerte allumés, et les avertissements de niveau d'huile insuffisant se multiplient. Les chauffeurs jonglent entre trois tranches horaires, cumulant souvent deux nuits avant de reprendre l'après-midi. Ces conditions augmentent évidemment la probabilité d'accidents. Et de plus, certains conducteurs subissent des intimidations de la part d'autres automobilistes hostiles à ces radars mobiles.
Cependant, les chauffeurs de voitures-radar privées ne sont pas les seuls à être concernés. Des forces de l'ordre ont également été impliquées dans des accidents avec leurs propres véhicules radar. La sécurité routière est à repenser, pour la protection de tous.