La confiance des consommateurs envers les véhicules électriques repose largement sur l’autonomie promise par les constructeurs. Mais ces chiffres annoncés sont-ils vraiment fiables ? Face aux interrogations croissantes, l’autorité italienne de la concurrence ouvre une enquête ciblant BYD, Stellantis, Tesla et Volkswagen. Au cœur du dossier : la transparence des informations fournies aux acheteurs concernant la réelle autonomie des batteries et leur usure dans le temps.
Voitures électriques : l’Italie enquête sur l’autonomie réelle des batteries
Des informations jugées imprécises concernant les voitures électriques
Les autorités italiennes ont constaté que les constructeurs automobiles ne fournissaient pas toujours des indications claires sur l’autonomie effective de leurs véhicules électriques. Sur leurs sites internet, les marques BYD, Stellantis, Tesla et Volkswagen « auraient fourni sur leurs sites internet respectifs des informations d’ordre général, et parfois contradictoires, sur l’autonomie en kilomètres des véhicules électriques commercialisés », pouvant induire en erreur les consommateurs, peut-on lire sur le site 20 Minutes. L'enquête devra déterminer si ces informations correspondent réellement aux capacités effectives des batteries des voitures électriques.
L'autorité italienne reproche également aux fabricants de ne pas détailler suffisamment les facteurs impactant l'autonomie des batteries des voitures électriques. Conditions climatiques, vitesse de conduite ou utilisation d'accessoires : autant d'éléments susceptibles de modifier fortement le kilométrage annoncé. Or, ces détails sont souvent négligés dans les fiches techniques présentées aux acheteurs potentiels.
Un manque de transparence sur l'usure des batteries des voitures électriques
Autre sujet sensible abordé par l'enquête : la durée de vie réelle des batteries des voitures électriques. Selon l'autorité italienne, les constructeurs n'indiquent pas clairement comment une utilisation normale de la voiture affecte la capacité des batteries sur la durée. Pourtant, cette information est capitale pour anticiper les frais futurs d'entretien ou de remplacement.
L'enquête se penche aussi sur les garanties proposées par les constructeurs. Certaines limitations ou exclusions pourraient contrevenir aux règles en vigueur. Le gendarme italien soupçonne ainsi une possible violation des droits des consommateurs, notamment en matière de couverture offerte en cas de perte importante d'autonomie prématurée.
Des contrôles chez des inspecteurs
Le jeudi précédant l’annonce officielle, les enquêteurs italiens se sont rendus dans les sièges locaux des quatre constructeurs visés. Ces inspections visent à recueillir des documents et informations complémentaires permettant d’évaluer précisément les pratiques des marques. Stellantis a confirmé ces visites et affirme collaborer pleinement.
Face à ces accusations, Stellantis a rapidement communiqué pour rassurer ses clients et partenaires. Le groupe automobile déclare avoir fourni toutes les informations demandées aux enquêteurs. Cette prise de parole vise à démontrer sa bonne foi, tout en affirmant son engagement pour une information fiable et transparente à destination des consommateurs.