Tesla avait déposé une plainte contre la Suède après avoir refusé de signer une convention collective avec ses employés suédois, mais la marque vient de voir son recours en justice rejeté. Dans sa décision du 28 décembre 2023, la cour d’appel suédoise a refusé de considérer que le blocage imposé par l’Agence des transports était un acte de sabotage.
Voiture électrique : Tesla perd contre l’état suédois
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Last modified on 29 décembre 2023 10h34
87.000 eurosTesla a écopé d'une amende de 87 000 euros.
Tesla perd contre la Suède
Le 28 décembre 2023, la cour d'appel suédoise a rendu un verdict qui a résonné comme un coup de tonnerre pour le constructeur automobile Tesla. La plainte déposée par la firme américaine, visant à contrer le blocage de l'Agence des transports suédoise, a été rejetée. Le mouvement social des salariés suédois a empêché la livraison des plaques d'immatriculation et, par extension, l'immatriculation de nouveaux véhicules, paralysant ainsi une partie importante des opérations de Tesla en Suède. La cour d'appel suédoise a ainsi pris le parti des employés suédois de Tesla, considérant qu'il ne s'agissait pas d'un sabotage. Outre cette décision, le constructeur de voiture électrique, Tesla, a écopé d'une amende d'un million de couronnes, ce qui équivaut à 87.000 euros.
Cette défaite judiciaire n'est pas qu'un revers financier ou logistique pour l'entreprise ; elle remet en cause les pratiques de certaines multinationales qui espèrent imposer leurs politiques salariales. En effet, le mouvement social suédois trouve son origine dans le refus de Tesla de signer une convention collective avec ses employés suédois, un standard en Suède.
Un mouvement de solidarité scandinave
Il n'existe pas de salaire minimum légal en Suède. Les accords sectoriels négociés entre syndicats et employeurs constituent en effet leur seule protection contre les bas salaires. Tesla espérait donc bien dicter ses propres conditions, mais cette stratégie s'est rapidement retournée contre le constructeur automobile. Les 120 mécaniciens des garages de réparation de Tesla ont initié le mouvement, rapidement rejoints par 500 de leurs collègues, ce qui a amplifié la portée du conflit. Plusieurs professions se sont jointes au mouvement social, notamment des dockers, des électriciens et des livreurs.
La réaction en chaîne ne s'est pas arrêtée aux frontières suédoises. Cette lutte collective s'est transformée en un symbole de résistance contre les pratiques d'entreprise jugées déloyales. Les travailleurs de Copenhague et d'autres régions de Scandinavie ont exprimé leur soutien aux Suédois en bloquant les importations de Tesla dans le but d'isoler le constructeur automobile en Scandinavie et, plus largement, sur le marché européen.