L’examen du contrôle technique est obligatoire pour tous les véhicules de catégorie L depuis le 15 avril 2024, soit les voitures sans permis, les deux-roues motorisés, les quads, etc. Les premiers résultats d’Autovision et de Motovision sont inquiétants : de nombreuses voitures sans permis, souvent utilisées par les jeunes dès l’âge de 14 ans, ne sont pas bien entretenues.
Contrôle technique : 30% de voitures sans permis ne le passent pas
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Modifié le 20 mai 2024 à 9h05
5 à 7%Des automobilistes français ne soumettent pas leur véhicule au contrôle technique.
« C'est une véritable catastrophe »
Selon le premier bilan d'Autovision : 30% des voitures sans permis se sont fait recaler à l'examen du contrôle technique depuis que celui-ci est devenu obligatoire pour les véhicules de catégorie L le 15 avril 2024. C'est presque deux fois plus que pour les véhicules légers (19 %) et trois fois plus que pour les motos (10 %). Pour Bernard Bourrier, PDG des centres Autovision et Motovision, « c’est une véritable catastrophe qui soulève de vraies interrogations sur cette catégorie », notamment du fait que ces véhicules soient, tout comme les deux-roues motorisés de 50 cm³, accessibles dès 14 ans.
« Si vous avez un accident au volant d’un véhicule sans contrôle technique ou ayant échoué au contrôle, votre assureur va évidemment chercher quelle est la cause du sinistre », et ce, peu importe l'âge du conducteur, rappelle Maître Jean-Baptiste Le Dall, spécialiste du droit automobile. Et tout comme pour les voitures avec permis, en cas de non-conformité, les conducteurs risquent une amende de 135 euros voire l'immobilisation de leur voiture.
Des pièces trop chères
« Ces modèles ont du succès parce que beaucoup de parents les préfèrent aux deux-roues qu'ils trouvent trop dangereux », explique Bernard Bourrier. Mais cette perception de sécurité peut être trompeuse si le véhicule n'est pas correctement entretenu, rappelle-t-il.
Or, la principale raison qui explique le recalage des voitures sans permis au contrôle technique est le manque d'entretien du véhicule, notamment à cause du coût élevé des pièces détachées : « Ce sont des petites séries qui coûtent plus cher que celles des autres véhicules. Remplacer un pare-brise fêlé peut coûter 600 euros, ce qui dissuade de faire les réparations nécessaires », souligne Bernard Bourrier. Ce dernier alerte ainsi sur la nécessité de mieux informer les propriétaires de voitures sans permis qui sont soumis aux mêmes obligations que les autres automobilistes.