La relation des Français avec leur voiture est marquée par une dépendance quasiment totale. Les Français ne peuvent en effet pas s’en passer, y compris pour les besoins primaires. Or, c’est un problème lorsque le coût de la voiture augmente en flèche, comme c’est le cas depuis plusieurs années.
Transport : 8 Français sur 10 dépendants de leur voiture ?
La dépendance des Français envers leur voiture est claire
La voiture est essentielle dans la vie quotidienne des Français, servant non seulement pour les déplacements primaires mais aussi comme vecteur de lien social. C’est l’enseignement principal, mais peu étonnant, de l’étude menée par l’Ifop pour Roole et publiée le 20 février 2024. Les chiffres sont éloquents : 79% des Français dépendent de leur voiture pour les courses et les rendez-vous médicaux, 75% pour se rendre au travail, et 80% pour visiter famille et amis.
Cette dépendance s'accentue loin des centres urbains, soulignant une fracture territoriale où la voiture est synonyme d'autonomie « 90% des habitants des communes rurales sont ainsi dépendants de leur voiture pour rendre visite à des proches, contre 66% dans l’agglomération parisienne », écrit l’étude.
Avoir une voiture coûte… cher !
La gestion du budget automobile est une préoccupation majeure pour les ménages français. Avec 65% des propriétaires dépensant plus de 100 euros par mois et 16% plus de 300 euros, la voiture représente une charge financière significative. Sur une année, ça représenterait une charge comprise entre 1.200 et 3.600 euros. Sans compter les problèmes qui peuvent survenir de manière inattendue.
Pour y faire face, les Français adoptent diverses stratégies d'économie : « 65% des Français évitent de prendre l’autoroute, dont 35% de manière régulière (46% d’une manière régulière parmi les catégories pauvres contre 23% chez les catégories aisées). De la même manière, près d’un automobiliste sur deux (49%) a revu à la baisse ses contrats (assurance, parking…). ».
L’écologie ou l’économie ? Les Français n’ont pas encore choisi
Malgré une conscience écologique croissante, les pratiques vertes peinent à s'imposer. L'écoconduite est largement adoptée (83% des Français), mais le covoiturage reste marginal, et ce malgré les gains. « 2 à 3 Français sur 10 envisagent le covoiturage longue distance ou le « colis-voiturage » pour rentabiliser les coûts de leur voiture. » « En matière de covoiturage, les motivations financières (33%) dominent également devant les convictions écologiques (18%). 35% des conducteurs indiquent toutefois que les deux raisons comptent autant dans leur attitude. »
L’économie « de débrouille », selon les termes de l’étude Ifop pour Roole, serait une option pour 50% des interrogés. « 51% songent à choisir des pièces de rechange d’occasion plutôt que des neuves en cas de réparation » et « 25% pensent à installer un boîtier ou un kit permettant de rouler au bio-éthanol ».