Depuis des années, les politiques mésinterprètent l’écologie et plient le genou. Il faut le plus vite possible se dispenser de ressources carbonées pour assurer la mobilité routière dans tous les transports.
Voiture électrique : la poursuite d’un scandale
La Commission européenne finit par obtenir l’accord des 27 pour arrêter dès 2035, la fabrication et la vente de tous les véhicules émetteurs de CO2 (moteurs diesel, essence et hybrides). La voiture électrique prend le relais, en mettant au placard les déclarés pollueurs.
On croit rêver aux ordres d’une politico-technocratie !
C’est parti. L’intoxication à grande échelle se poursuit. Les annonces et les informations distillées dans les médias et dans les salons sont bâties pour convaincre. La mobilisation est générale. Tous les moyens publicitaires sont mis en œuvre. La presse écrite, journaux et magazines, les radios, les TV, les réseaux, regorgent de publicité active. Les salons automobiles et les journées commerciales se limitent à la présentation de la mobilité électrique.
L’Union européenne est là pour appuyer et commanditer. La politico-technocratie à intérêts financiers variables règne en maître. Le climat et l’environnement sont les meilleurs prétextes.
En l’état actuel : un défi colossal et un obstacle infranchissable
La batterie demeure le cœur du véhicule électrique. Pour satisfaire ce besoin, les constructeurs doivent se lancer dans une course folle d’acquisition de métaux et de terres rares, comme le Lithium. Indispensable à leur fabrication, exploité en Afrique, en Amérique du Sud, en Australie, en Chine, en Russie, et dans un proche avenir en France. Des ressources mondiales jugées en rupture en rupture à l’échelle de la planète et difficiles à appréhender.
Au total, le bilan carbone entre la naissance et la disparition de la batterie n’est pas satisfaisant. L’ensemble dans des conditions humaines de travail est digne de l’esclavage. Cet état de fait ne dérange personne : ni les écologistes, ni les politiques au plan national et international.
Tout cela pourquoi ? Au plan technique et de fabrication, l’industrie électrique est sensée se développer en Europe et surtout dans l’Union européenne. Avec la crise du gaz et par voie de conséquence le coût très élevé de l’électricité, le défi est colossal et l’obstacle infranchissable, sauf pour les politiques, engagés dans une impasse, plus enclin à obéir à Bruxelles qu’à réfléchir. Les véhicules électriques chinois à plus faible coût finiront par envahir le marché. Pour tenter de compenser la concurrence, les partenaires et investisseurs financiers occidentaux, se sentent soutenus par les États et l’Union européenne.
Voiture électrique : pourquoi perdurer dans un changement inimaginable ?
Assez d’imaginer que tout sera réglé et que les autres fabrications pourront s’interrompre en 2035 est un scandale. C’est une tromperie. Avec aujourd’hui moins d’un million de véhicules sur le marché français en 2022 comment imaginer seulement qu’on puisse atteindre en 2035, la moitié (soit près de 25 millions) du parc des véhicules particuliers en France ? Qu’adviendra-t-il des véhicules de transport et des routiers (de plus de 6 millions) ? On dit que 100.000 bornes électriques seraient opérationnelles fin 2022 pour un besoin 30 fois plus important pour 2035 ! Stellantis (Tavares) sort déjà aujourd’hui dans le Nord de la France des séries des véhicules de transport à l’Hydrogène.
Comment vont réagir les écologistes avec un retour au nucléaire prêché par Greta Thunberg ? L’inimaginable progrès espéré va dans leur sens mais à quel coût au sens large du « mot ». La Commission européenne a imposé cette démarche approuvée par le Parlement et bientôt par le Conseil. Une décision à l’européenne pas toujours appréciée. Comment arrêter ce scandale trompeur ? La réussite de l’échec ! Sur ce dernier point Xavier Pietri est clair dans son dernier livre : « Voiture électrique : ils sont devenus fous ! » (Ed. L’Observatoire, 2022).