À partir du 1er janvier 2025, le montant du bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique sera officiellement revu à la baisse. Le gouvernement n’a pas totalement confirmé que cette aide, essentielle pour soutenir la transition vers des véhicules moins polluants, sera désormais plafonnée à 3 000 euros. Mais l’Argus a pu mettre la main sur une circulaire…
Le bonus écologique en baisse : quelles conséquences pour l’achat de véhicules électriques en 2025 ?
Bonus écologique en 2025 : 3 000 euros maximum ?
L’annonce de la réduction du bonus écologique n’est pas une surprise. En 2024, le bonus avait déjà été réduit de 1 000 euros, passant de 5 000 à 4 000 euros, dans le cadre des efforts du gouvernement pour maîtriser les dépenses publiques. En 2025, le plafond sera abaissé à 3 000 euros, une baisse confirmée par une circulaire envoyée aux constructeurs et dont l’Argus a pris connaissance. Ce changement s'inscrit dans la continuité des mesures prises pour réduire progressivement cette aide, qui était de 6 000 euros en 2021 et de 5 000 euros en 2022.
Ce nouveau montant risque encore de faire chuter les ventes de voitures électriques, particulièrement pour les modèles les plus abordables. Les véhicules électriques étant encore plus chers que leurs homologues thermiques, cette baisse de 1 000 euros pourrait décourager une partie des acheteurs.
Voitures électriques : les aides pour les ménages modestes toujours en vigueur, mais pour combien de temps ?
Jusqu'à présent, les ménages les plus modestes pouvaient bénéficier d'un bonus écologique pouvant atteindre 7 000 euros, sous certaines conditions de revenus. Cependant, il ne serait pas étonnant que ce montant soit également réduit en 2025, passant possiblement à 6 000 euros, voire 5 000 euros. Le gouvernement est en effet à la recherche de la moindre économie de bout de chandelle pour tenter de réduire le déficit public qui dépassera 6% en 2024.
En parallèle, le gouvernement envisage également d’exclure les ménages les plus aisés du dispositif de bonus, réduisant ainsi le nombre de bénéficiaires potentiels. L'objectif est de recentrer l'aide sur les foyers modestes, mais cela pourrait contribuer à un ralentissement global des ventes de véhicules électriques, surtout dans un contexte économique incertain.
Le leasing social également touché par l’austérité
Autre conséquence des mesures gouvernementales : le leasing social. Ce dispositif, qui permet aux ménages modestes d'acquérir un véhicule électrique avec des conditions de financement avantageuses, devrait également évoluer selon L’Argus. L'enveloppe dédiée à ce programme pourrait passer de 1,5 milliard d’euros à 1 milliard d’euros en 2025, ce qui fera baisser le nombre de bénéficiaires.
Le leasing social, qui a connu un certain succès ces dernières années, pourrait voir ses critères d'attribution durcis. Actuellement, l'aide peut atteindre 13 000 euros, mais ce montant pourrait également être revu à la baisse dans le cadre de ces nouvelles mesures d’économies.
Un durcissement du malus écologique à venir
Si le bonus diminue, le malus écologique, lui, continue de s'alourdir. Le seuil d'émissions de CO2, au-delà duquel les véhicules sont pénalisés, sera abaissé de 118 g/km à 113 g/km en 2025, et devrait encore descendre à 99 g/km d’ici 2027. Le montant maximal du malus pourrait grimper jusqu’à 90 000 euros d’ici 2027, ce qui ne devrait concerner qu’une poignée de véhicules de luxe, très chers.
De plus, le malus au poids, introduit récemment, sera également renforcé. En 2026, le seuil d’application sera abaissé à 1 500 kg, augmentant ainsi les taxes sur les voitures plus lourdes, y compris certains modèles électriques.