Notre-Dame-des-Landes : Vinci réclame beaucoup d’argent à l’État

La saga juridique autour de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait prendre une tournure qui pourrait couter cher à l’État. Vinci réclame une somme colossale en compensation.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 22 mars 2024 à 10h00
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Notre-Dame-des-Landes : Vinci réclame beaucoup d’argent à l’État - © Economie Matin
85 %La société Aéroport du Grand Ouest (AGO) est possédée par Vinci à 85 %.

Notre-Dame-des-Landes : le projet abandonné en 2018

Lancé il y a plus de cinquante ansle projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes a été officiellement abandonné en janvier 2018, après des décennies de controverses et de manifestations. Vinci, qui devait opérer cet aéroport, se retrouve lésé par cette décision et présente une facture astronomique à l'État le 20 mars 2024, lors d’une audience devant le tribunal administratif de Nantes : 1,6 milliard d'euros. Cette somme est basée sur la perte de revenus et les investissements non amortis. C'est le début d'une bataille juridique.

Alors que le tribunal administratif de Nantes examine la requête de Vinci, un rejet de cette dernière est préconisé, invoquant un motif d'intérêt général derrière l'abandon du projet. Cette défense s'ancre dans la volonté de protéger le bien commun face aux intérêts privés, mais laisse planer le doute sur les répercussions financières pour l'État.

Vinci gère 12 aéroports en France

Vinci, géant mondial du BTP et de la gestion aéroportuaire, voit dans cette affaire un précédent potentiellement dangereux. Avec 12 aéroports gérés en France, dont ceux de Lyon Saint-Exupéry, Rennes, Toulon-Hyères et Nantes-Atlantique, et 70 à travers le monde, le groupe s'appuie sur une solide expérience dans le secteur. La décision finale du tribunal, attendue dans les semaines à venir, pourrait modifier les relations entre les opérateurs privés et l'État.

La société Aéroport du Grand Ouest (AGO), possédée par Vinci à 85 %, demandait initialement une compensation financière importante, avait déclaré Elisabeth Borne, ministre des Transports de l'époque.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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