La commission européenne enquête sur les sites de vente en ligne et dénonce la non-conformité de 150 sites pour abus du consommateur et pratique commerciale trompeuse.
Vente en ligne : abus sur les consommateurs en Europe
Les magasins de vente en ligne européens manipulent des consommateurs
La Commission européenne dresse un constat indéniable : de nombreux sites de vente en ligne utilisent des pratiques commerciales abusives qui nuisent aux consommateurs. Les autorités de protection de la consommation ont passé au crible 400 sites marchands sur Internet. 40% d’entre eux, soit 148 sur 399, utilisent des techniques contraires à l’intérêt des acheteurs.
On y retrouve par exemple l’absence de mentions essentielles, et pourtant légalement obligatoires, telles que le prix de livraison par exemple. Cette information doit être clairement affichée au moment de l’achat et ne doit pas faire l’objet d’une recherche pour la trouver.
42 sites, sur la totalité des 400 inspectés, ont recours à l’affichage d’un faux décompte au bout duquel le produit ne serait plus disponible, dans un laps de temps court suivant la sélection du produit, forçant le client à se décider dans les minutes qui suivent.
Condamnation et sanction des pratiques commerciales trompeuses en ligne
Sur les 400 sites de vente en ligne, 54 tentaient de rediriger leurs visiteurs vers des offres plus chères ou des abonnements au moyen du graphisme du site ou de la langue utilisée. La mise en place d’un tel moyen de pratique commerciale trompeuse peut tomber sous le coup de la loi.
La législation européenne est d’ailleurs claire au sujet de la vente en ligne, mais elle le deviendra plus encore d’ici à 2025. La Commission européenne travaille en effet à préciser et à revoir les textes de loi sur la protection des consommateurs en ligne, un enjeu de taille à l’ère du numérique.
Selon le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, les États ont leur rôle à jouer dans cette lutte contre la fraude et les mauvaises pratiques en ligne. Il les invite à plus de fermeté, précisant « Nous disposons aujourd’hui déjà des instruments contraignants pour s’attaquer à pareilles pratiques et j’appelle les autorités nationales à prendre des mesures pour lutter contre celles-ci ».