Les véhicules d’occasion importés en France : quels risques pour les acheteurs ?

Avec un marché de la voiture d’occasion en pleine expansion, les véhicules importés sont prisés pour leur diversité et leurs tarifs attractifs. Cependant, leur provenance et historique soulèvent des questions sur leur fiabilité et leur sécurité.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 9 novembre 2024 à 15h00
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Les véhicules d’occasion importés en France : quels risques pour les acheteurs ? - © Economie Matin
78,3 %Près de 78,3 % des voitures allemandes importées montrent des antécédents de dommages, et 2,3 % ont un compteur manipulé.

Véhicules d'occasion : un marché européen dynamique mais risqué

Le marché européen de la voiture d’occasion, valorisé à 55 milliards d’euros, pousse les acheteurs français vers des modèles importés. Ces importations proviennent majoritairement d’Allemagne (72 %), de Belgique (49 %) et des Pays-Bas (36 %). En diversifiant l’offre, ces véhicules répondent à une demande croissante, mais ils augmentent aussi les risques de fraude et de défauts techniques. Selon l’étude de carVertical, plus de 80 % des concessionnaires français achètent à l’étranger, cherchant à combler les lacunes du marché national. Mais cette stratégie n’est pas sans conséquences, et de nombreux véhicules présentent des vices cachés qui pèsent sur le consommateur.

Les véhicules importés d’Allemagne offrent souvent de fortes remises, mais affichent fréquemment un kilométrage élevé en raison d’une infrastructure routière performante. Près de 78,3 % des voitures allemandes importées montrent des antécédents de dommages, et 2,3 % ont un compteur manipulé. De son côté, la Belgique impose un Car-Pass, un certificat garantissant le kilométrage, mais malgré cette réglementation, 3,1 % des véhicules présentent tout de même des manipulations de compteur et un taux record de 90,9 % de véhicules endommagés.

Les Pays-Bas et la Suède : des conditions climatiques et géographiques à risques

Les véhicules néerlandais, exposés à un climat humide, enregistrent un taux de dommages élevé (74,5 %) et un taux de manipulation de compteur de 2,7 %. Ce climat engendre de plus gros risques d’usure, surtout pour des voitures fréquemment utilisées pour des longs trajets. En Suède, les longues distances et des routes parfois accidentées contribuent à des manipulations de kilométrage (2,1 %). En moyenne, une voiture manipulée affiche 68 913 km fictifs. Ces éléments soulignent l’importance d’un historique du véhicule pour anticiper les risques de pannes imprévues.

L’Italie présente le taux de fraude au kilométrage le plus élevé parmi les cinq pays, avec 4,1 % des véhicules importés concernés. Cette manipulation vise à satisfaire la demande de voitures à faible kilométrage sur le marché français. Bien que les véhicules italiens aient des prix attractifs, leur historique souvent opaque peut rapidement devenir un cauchemar pour l’acheteur.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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