Le passage au « tout électrique » pour le parc européen est acté : le Parlement européen a validé le principe de mettre un terme à la vente des moteurs thermiques. Mais tout ne se fera pas en une seule fois : pour les véhicules lourds, la fin surviendra en 2030 ou en 2040. Explications.
Véhicules électriques : les dates de fin pour voiture, bus et camions
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Modifié le 15 février 2023 à 12h45
30%30% des Français seraient favorables à l’achat d’un véhicule électrique
Moteurs thermiques : fin des ventes en 2035 pour les voitures
C’est le changement le plus radical, et il était quasiment acté. La fin des ventes des moteurs thermiques neufs surviendra bien en 2035 pour les voitures. Le Parlement européen a adopté la mesure mardi 14 février 2023 de manière définitive. Un vote malgré tout loin de l’unanimité : 340 voix pour et 279 voix contre (21 abstentions).
Dès 2035, donc, voitures comme camionnettes neuves devront émettre tout simplement 0 gramme de CO2. Conséquence : seules les motorisations électriques seront autorisées. Mais la question des émissions polluantes d’essence et diesel ne sera pas réglée pour autant.
Pour commencer, la fin de la vente de moteurs thermiques neufs n’interdira pas le marché de la deuxième main. Et, ensuite, il faudra le temps que ce même marché s’épuise pour que le parc soit réellement remplacé par de l'électrique.
Moteur électrique : les bus en 2030, les camions en 2040
Le délai accordé à l’industrie automobile pour les voitures et camionnettes risque de ne pas être le même pour les bus et les camions. Le 14 février 2023, avant le vote, la Commission européenne a présenté sa feuille de route pour ces deux segments de l’industrie automobile. Objectif : réduire de 90% (contre 100% pour les voitures et les camionnettes) les émissions de CO2 (par rapport à 2019) des camions vendus dans l’Union européenne.
Ce changement se fera en 2040, année où devrait entrer en vigueur l’interdiction de la vente de moteurs thermiques neufs pour les camions. Avec deux paliers de réduction des émissions : -45% dès 2030, -65% dès 2035 (par rapport à 2019). Les 10% de marge annoncés pour 2040 permettront l’utilisation de moteurs thermiques dans des zones ou des secteurs où l’électrique est impossible, comme en montagne.
Le premier changement qui surviendra sera donc celui des bus, et plus précisément des bus urbains. La Commission européenne veut interdire les motorisations thermiques pour ces derniers dès 2030.