Le 20 août 2024, une annonce du Premier ministre français, Gabriel Attal, a ravivé les inquiétudes concernant l’épidémie de variole du singe, connue sous le nom de mpox. Avec l’ouverture de 232 centres de vaccination en France, la question se pose : cette épidémie pourrait-elle devenir une menace comparable à celle de la COVID-19 ?
Variole du singe (Mpox) : va-t-on vers une épidémie façon Covid-19 ?
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Modifié le 21 août 2024 à 10h43
3,6%Le taux de mortaité du nouveau variant de la variole du singe est de 3,6%.
Variole du singe : des sites de vaccination ouverts en France
La variole du singe, ou mpox, a déjà fait l'objet de multiples alertes sanitaires depuis son émergence récente. Classée comme une « urgence de santé publique mondiale » par l'OMS, cette maladie provoquée par un virus originaire d'Afrique a montré une capacité inquiétante à se propager en dehors de son foyer initial.
Le 20 août 2024, Gabriel Attal a confirmé que la France a mis en place une réponse rapide et vigoureuse à cette menace. Avec l'ouverture de 232 sites de vaccination à travers le pays, le gouvernement entend renforcer la vigilance et se préparer à tout scénario possible. « Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et à tous les risques », a-t-il déclaré sur le réseau social X (anciennement Twitter).
J'ai tenu hier, comme je l'avais annoncé vendredi dernier, un point de situation sur l'épidémie de #mpox.
Notre système de santé est en état de vigilance maximale. Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et à tous les risques.
Comme je l’ai annoncé vendredi,…
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) August 20, 2024
Mpox : une épidémie qui inquiète l'Europe
L'Union européenne partage les préoccupations de la France et a déjà collaboré avec des institutions comme Africa CDC pour distribuer des doses de vaccins dans les régions les plus touchées. En janvier 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait recommandé la vaccination uniquement pour les personnes ayant été en contact direct avec des cas confirmés. Cependant, l'apparition de nouvelles souches, comme le clade 1b, plus virulentes et dangereuses, pourrait changer la donne.
Gabriel Attal a annoncé un don de 100 000 doses de vaccins à l'Union européenne pour aider à combattre la propagation du virus dans les régions les plus touchées, renforçant ainsi l'effort collectif européen de près de 50%.
Dispositifs en France : préparation et prévention
Face à cette recrudescence, le gouvernement français a pris des mesures qui pourraient rappeler celles liées à la Covid-19. Outre les centres de vaccination, l'Institut Pasteur a déclaré être prêt à « tester et vacciner les patients à la demande des autorités françaises ». Une réunion supplémentaire s'est tenue à Matignon pour évaluer la situation et adapter les recommandations sanitaires.
En France, aucun cas du clade 1 n’a encore été détecté, mais la vigilance reste de mise, surtout après que la Suède a confirmé un cas de cette souche dangereuse, qui s'est répandue rapidement en Afrique et pourrait apparaître en Europe.
Un « nouveau Covid-19 » ? Non, pas vraiment
Alors que le monde continue de s’adapter aux conséquences de la pandémie de COVID-19, l’apparition et la propagation de nouvelles épidémies comme celle de la variole du singe soulèvent des questions sur la capacité des systèmes de santé à répondre efficacement. Si le mpox n’est pas encore au niveau de menace de la COVID-19, les autorités sanitaires, tant en France qu’en Europe, se préparent à faire face à cette épidémie avec sérieux et détermination.
L'OMS, de son côté, a insisté sur le fait que bien que cette maladie soit sérieuse, elle ne représente pas « le nouveau COVID ». En particulier, la variole du singe (Mpox) n’est pas aussi contagieuse que la Covid-19 qui avait la particularité d’être un virus de type respiratoire essentiellement aéroporté. Si la Mpox peut se transmettre par l’air, cette transmission reste rare et c’est essentiellement par un contact direct avec un malade, notamment lors de relations sexuelles, que la variole du singe se propage.