Alors que les vacances sont souvent perçues comme un droit universel, près de la moitié des Français ne peuvent pas s’offrir ce luxe.
Vacances : près de la moitié des Français reste à quai !
Derrière ces chiffres sur les départs en vacances se cachent des inégalités profondes, des choix personnels et des contraintes économiques. Des inégalités qui se ressentent tout particulièrement durant l’été, lorsque ceux qui peuvent sont partis...
L'évolution du taux de départ en vacances
Il y a 20 ans, 58% des Français déclaraient partir en vacances selon l'Observatoire des inégalités du Crédoc. Ce taux a peu évolué depuis le début des années 2000, mais a connu une baisse en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19.
Les inégalités persistent. Les plus modestes partent moins souvent qu'au début des années 2000 (41% en 2002 contre 37% en 2022). À l'inverse, le taux de départ des plus aisés a aussi baissé, passant de 84% à 72% sur la même période.
Qui sont les Français qui partent ?
Le départ en vacances est souvent une question de moyens. Seuls 37% des personnes aux revenus inférieurs à 1.285 euros mensuels ont quitté leur domicile, contre 72% pour ceux gagnant plus de 2.755 euros (données de janvier 2022).
Le milieu social joue également un rôle. 65% des cadres supérieurs et professions intermédiaires partent en congé, contre 47% des ouvriers. Les catégories supérieures, ayant souvent voyagé durant leur enfance, sont plus enclines à partir.
Les raisons du non-départ en vacances
Près de la moitié des personnes déclarent ne pas partir en vacances faute de revenus suffisants. Une semaine de location pour une famille équivaut à un demi-smic, un montant souvent hors budget pour les plus modestes.
Mais d'autres raisons entrent en jeu : 16% évoquent des problèmes de santé, 9% des contraintes professionnelles, et 8% des raisons familiales. Certains, à hauteur de 13%, font le choix délibéré de ne pas partir, souligne l'étude publiée en 2023.
Critères | Données 2022 sur le taux de départ | Données Historiques sur le taux de départ |
---|---|---|
Taux de départ global | 54% | 58% (il y a 20 ans) |
Revenus < 1 285 euros | 37% | 41% (2002) |
Revenus > 2 755 euros | 72% | 84% (2002) |