Troisième guerre mondiale : comment y échapper selon l’ex-président du Conseil européen ?

Après le président Emmanuel Macron, c’est au tour de Charles Michel, ancien Premier ministre belge (2014-2019) et ex-président du Conseil européen (décembre 2019 – octobre 2024), de tirer la sonnette d’alarme. Dans un entretien accordé à BFMTV, dimanche 9 mars 2025, celui-ci avertit : « une troisième guerre mondiale est possible. »

Axelle Ker
By Axelle Ker Published on 10 mars 2025 11h30
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Troisième guerre mondiale : comment y échapper selon l'ex-président du Conseil européen ? - © Economie Matin

La formule a de quoi faire peur. Pour autant, l'ex-président du Conseil européen, Charles Michel, exhorte les Européens à ne pas céder à la panique. Pour lui, la troisième guerre mondiale peut encore être évitée.

« Une troisième guerre mondiale est possible »

L'ancien président du Conseil européen, Charles Michel, a tenu à alerter les Européens sur la gravité de la situation, celui-ci estimant qu'une « troisième guerre mondiale est possible ». N'ayant toutefois pas pris le soin d'évoquer les prochains pourparlers prévus à Riyad (Arabie saoudite), mardi 11 mars 2025, entre l'administration ukrainienne et américaine, en vue d'un accord de paix, celui-ci a tenu à insister sur «  la nécessité est de ne pas tomber dans l’affolement, d’être lucide, d’identifier les menaces devant nous et d’apporter des solutions dans l’unité européenne »

Pour l’ancien Premier ministre belge, la panique ne ferait qu’affaiblir la réponse européenne face à Moscou. Il préconise en ce sens aux dirigeants de se concentrer sur des décisions réfléchies et efficaces pour contrer les ambitions russes, à savoir :  le renforcement du soutien à l'Ukraine et les sanctions économiques contre la Russie.

N'avoir aucune complaisance avec Moscou

Charles Michel le martèle : les Européens ne doivent pas se bercer d’illusions. Pour lui, le risque d'une troisième guerre mondiale est bien réel, et il tient essentiellement à la Russie en raison de son invasion de l'Ukraine en février 2022 : « Quand un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qui détient l’arme nucléaire, lance une invasion d’un pays de 40 millions d’habitants, on se rapproche d’un danger grave de dimension internationale » (...) « Cette guerre donne lieu à des agressions constantes depuis trois ans. La Russie renonce à respecter les principes de base de la charte des Nations unies ».

Il considère ainsi que toute complaisance envers Moscou serait perçue comme une faiblesse par Vladimir Poutine : « À chaque fois qu’on réagit de manière mesurée ou modérée face à la Russie et ses outrances, tôt ou tard, la Russie fait des pas en avant », a-t-il averti au micro de BFMTV. Pour contrer une telle perspective, l'ex-président du Conseil européen appelle les pays européens à l'unité, arguant que « ce n’est pas en apaisant la Russie qu’on sert les intérêts de l’Europe, mais en faisant preuve de fermeté et de détermination ». Il a également lancé un appel au « Royaume-Uni, à la Norvège, à la Turquie, mais aussi aux Balkans occidentaux » pour qu'ils rejoignent la position de l’Union européenne et élargissent le bloc face au Kremlin. Charles Michel a aussi tenu à féliciter Emmanuel Macron pour son allocution, qu'il a qualifiée d'« extrêmement importante », devant le Conseil européen, soulignant qu'elle avait permis de « coaliser les pays européens membres du G7 ».

De l'autre côté, Moscou poursuit son offensive. Dimanche 9 mars 2025, la Russie a annoncé avoir pris un village dans la région ukrainienne de Soumy et quatre autres dans la région de Koursk. Des avancées militaires qui accentuent la pression sur les forces ukrainiennes avant les prochains pourparlers, et qui ne manquent pas d'alimenter les craintes de la chancellerie européenne.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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