Travail : il faut créer un choc de confiance

Le temps d’une campagne est d’abord le temps des rencontres, dans la rue et dans les commerces.

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Par Arnaud Barbotin Modifié le 26 juin 2024 à 15h33
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Travail : il faut créer un choc de confiance - © Economie Matin
30%Les TPE-PME représentent environ 30% des emplois stables en France.

Partout sur le terrain, l'homme de la rue formule le même témoignage : "vivre de son travail". Il n'attend certainement pas l’aumône. Il prêche comme des vertus ces valeurs d'effort et de travail. Et il attend deux choses de l'État : une fois que toutes les taxes et les charges sont payées, d'abord qu'on lui laisse un peu d'argent. Et bien sûr que ces impôts qu'il paye, contribuent effectivement au bon fonctionnement de l'État. Mais l'homme de la rue est aussi celui d'un quartier, d'un village, dans lequel, de plus en plus, il voit que son travail est à peine mieux rémunéré que celui qui serait parfaitement inactif. C'est le malheur de notre système. À force d'aides sociales, à force de solidarité, on décourage le travail. Plus grave encore, on décourage tous ceux qui tiennent à bout de bras ce système : artisans, commerçants et patrons des petites et moyennes entreprises.

Il nous faut un choc de confiance en France, pour relancer l'activité dans le secteur du commerce, de l'artisanat et de la PME, qui représente plus d'un tiers de nos emplois stables. Ce choc doit s'appuyer sur deux volets de mesures : des arbitrages techniques évidemment, pour réduire les charges patronales, c'est-à-dire pour redonner des marges de manœuvre aux entreprises, mais aussi du salaire net aux employés. La question de l'énergie est centrale également et pèse fortement sur toutes ces PME. Il suffit de citer le secteur de la boulangerie, très durement touché par la flambée des coûts de l'électricité. Mais au-delà de ces mesures, c'est aussi le regard que porte notre société sur tout ce monde de la PME qui doit évoluer.

Beaucoup d'efforts sont faits pour mettre en avant nos startup's et notre économie 2.0. Ces entreprises en nouvelles technologies représentent l'avenir. Elles foisonnent de jeunes actifs sur lesquels il faut évidemment continuer d'investir massivement. Mais ceux-là ont confiance en leur avenir. Tous les autres, dans les commerces de proximité, dans les services traditionnels, dans l'industrie, l'agriculture, deviennent les laissés-pour-compte de notre économie, alors même que l'enjeu est immense s'agissant de la création d'emplois.

L'État doit aider ces entreprises, leur lancer le signal qu'elles sont essentielles à notre économie. Là encore, il existe déjà nombre de mécanismes, au niveau national ou des régions. Mais libérons les conditions d'attribution. L'État n'a certainement pas à se substituer à ces entrepreneurs en termes de choix stratégiques. Il n'en a ni le temps, ni les compétences.

Simplifions les normes de la réglementation verte, qui ne doivent pas transformer nos emplois comme la variable d'ajustement d'une écologie punitive pour notre économie. Un dossier, dans le Val-de-Marne, est au centre de toutes les attentions sur ces arbitrages stratégiques entre les émissions de carbone et la préservation des emplois. Celui du déménagement d'Air France et la fin de sa présence historique à Orly, ou comment l'écologie doctrinaire, celle de la loi climat, met en péril tout un écosystème.

Soutenons les contrats d'alternance, pour faciliter l'accès des jeunes à tous ces emplois qualifiés. Et au niveau des politiques économiques de l'État, n'ayons pas peur d'introduire des mesures de protectionnisme, qui sont largement exploitées par d'autres puissances comme les États-Unis ou la Chine, dans le cadre d'une doctrine assumée.

Toutes ces mesures sont possibles. Elles procèdent simplement d'une volonté et d'un courage. Celui de rappeler que la création d'emplois et de richesses est d'abord le fait des entreprises et que l'État doit retrouver sa juste place, entre : la liberté qu'elle doit garantir à ses entrepreneurs, mais aussi la protection que ceux-ci sont en droit d'attendre de la part d'un État qu'ils financent.

Liberté et protection pour nos entrepreneurs : les deux piliers indispensables au rétablissement de la confiance.

Arnaud Barbotin, candidat de l’Union nationale dans le 3ᵉ circonscription du Val-de-Marne et secrétaire général du Mouvement Conservateur.

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Arnaud Barbotin est le candidat de l’Union nationale aux élections législatives de 2024 dans la 3e circonscription du Val-de-Marne. Père de famille et entrepreneur, il est également secrétaire général du Mouvement Conservateur.

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