Travail au noir : le jeu en vaut-il la chandelle ?

Le travail au noir, pratique tentante pour économiser quelques euros et pour dépanner un voisin, peut se transformer en véritable parcours du combattant face à la loi en cas de contrôle.

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 6 mars 2024 à 16h31
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Travail au noir : le jeu en vaut-il la chandelle ? - © Economie Matin
1,3 MILLIARD €En 2023, les redressements pour travail dissimulé ont doublé, atteignant 1,3 milliard d'euros.

Le podcast de Jean-Baptiste Giraud du 5 mars 2024 est disponible ici.

Travail au noir : il est pourtant bien pratique

Le travail au noir, autrefois jeu de hasard discret, devient une roulette russe financière. En 2023, les redressements pour travail dissimulé ont doublé, atteignant 1,3 milliard d'euros. Ces redressements ne sont pas de simples pénalités ; ils réclament les cotisations sociales éludées, augmentées d'amendes. Derrière l'économie d'un service "entre voisins" se cache une réalité bien plus coûteuse, qui pourrait faire transformer une économie de quelques euros en une dette colossale.

Qui n'a jamais été tenté par l'offre d'un voisin proposant un coup de peinture contre 50 ou 100 balles ? Ou par la simplicité de rémunérer un babysitting de 10 ou 20 euros sans les tracas administratifs ? Ces gestes du quotidien, bien que partant d'une bonne intention, s'inscrivent dans une illégalité souvent ignorée. Le travail au noir, bien qu'il semble faciliter la vie, pose les bases d'un risque bien plus grand, mettant en jeu non seulement celui qui offre le service, mais également celui qui en bénéficie.

Tout le monde peut être sanctionné en cas de contrôle

Lorsqu'un service est rendu "au noir", tout le monde risque gros. Pas seulement celui qui travaille sans déclarer, mais aussi celui qui emploie et même celui qui recommande. En cas de problème, la loi ne fait pas de distinction : tous sont complices d'une infraction. Une simple aide entre voisins peut devenir un véritable casse-tête juridique.

Déclarer chaque service, même le plus anodin comme un babysitting, paraît être une montagne de paperasse disproportionnée par rapport au service rendu. Pourtant, en cas d'accident ou de contrôle, ce qui était une aide devient un travail dissimulé aux yeux de la loi. Les conséquences peuvent être lourdes, tant pour les finances que pour la conscience de chacun.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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