Le gouvernement français compte copier un autre pays européen : les Pays-Bas. Ce dernier a révolutionné les transports en mettant en place un billet unique. Et l’idée semble plaire à Clément Beaune, ministre des Transports, qui aimerait bien voir la chose s’implanter en France. Avec, in fine, l’objectif de décarboner les modes de transport des Français.
Transports : bientôt un billet passe-partout en France ?
Par
Modifié le 14 avril 2023 à 15h47
48 EUROSLe ticket unique hollandais coûte 48 euros par jour.
Le Holland Travel Ticket en exemple
Précurseurs dans le concept depuis des années, les Pays-Bas ont lancé en 2016 le Holland Travel Ticket. Le principe est simple et efficace. Pour 48 euros (12 euros de plus que lors de son lancement), il est possible d’avoir accès à tous les transports pendant une journée. Le billet est valable tous les jours, sauf de 6h30 à 9h en semaine. Pour accéder à cette tranche horaire prisée par les travailleurs, il faut débourser 70 euros.
Bus, train, tramways, métro… dans l’ensemble des Pays-Bas sont ainsi accessibles avec un seul ticket. Pas besoin d’en acheter plusieurs, ce qui facilite largement la vie des touristes, qu’ils soient étrangers ou locaux. Et ce qui incite également à prendre les transports en commun plutôt que se déplacer en voiture.
Une collaboration pour le ticket unique dans les transports
Alors qu’Emmanuel Macron a effectué une visite, justement, aux Pays-Bas, la collaboration a été annoncée. Clément Beaune et Mark Harbers, respectivement ministres des Transports français et hollandais, vont « renforcer leur coopération au service de la décarbonation des transports ».
La France aimerait en effet un ticket unique de ce type, et ce dès 2025. Des expérimentations seront lancées dans les mois à venir en France, sans doute dans des territoires très touristiques. Pour ensuite étendre le dispositif du billet unique à tout le pays.
Mais la question reste de savoir si le principe sera réellement le même. Aux Pays-Bas, le tarif est unique. Il se pourrait qu’en France ce ne soit que le support qui soit unique, et non le prix. C’était en tout cas ce qu’avait laissé entendre Clément Beaune en février 2023. Il avait alors parlé de « titre unique de transport », mais pas d’une offre à prix unique.