La ville de Denver, située dans le Colorado (États-Unis), vient de lancer un nouveau programme pour inciter ses habitants à utiliser le vélo plutôt que leur voiture. Son principe ? Payer ses habitants pour qu’ils franchissent le cap.
Transport : dans cette ville, on vous paye pour prendre le vélo
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Modifié le 26 février 2024 à 19h59
À Denver, que vous soyez adepte du vélo électrique ou du bon vieux vélo mécanique, la ville vous soutient. Cette grande ville américaine veut atteindre ses objectifs environnementaux et réduire ses émissions de gaz à effet de serre dont 30% provient des véhicules motorisés. Pour ce faire, la municipalité a mis en place un programme qui prévoit de rémunérer ses habitants qui utilisent leur vélo à hauteur de 200 dollars par trimestre. Le programme ne s'adresse néanmoins pas à tout le monde de la même manière. Il faut dire qu'avec plus de 700.000 habitants, cette mesure peut vite couter très cher. La priorité est par conséquent donnée aux résidents des quartiers défavorisés et à ceux qui perçoivent de faibles revenus. Pour le moment, un peu moins d'une centaine d'habitants ont pu bénéficier de ce programme (85 personnes). La ville effectue un premier test avant d'élargir son programme.
Denver ne s'arrête pas là. Au-delà de la rémunération, la ville a mis en place des formations pour ses cyclistes, baptisées Confident Commuter. Ces sessions de coaching personnalisé s'accompagnent d'une aide financière qui peut atteindre les 500 dollars pour l'achat d'accessoires ou d'un vélo.
Objectif neutralité carbone d'ici à 2040
Denver fait partie des grandes villes américaines qui souhaitent devenir pionnières de la décarbonation aux États-Unis, et même dans le monde. Son objectif ? Atteindre la neutralité carbone d'ici à 2040. Avec 200 km de pistes cyclables désormais disponibles, la ville s'est dotée des infrastructures qui permettent à ses habitants de pouvoir rouler en toute sécurité, chose qui est plutôt rare aux États-Unis.
En 2022, Denver avait lancé un premier programme d'aide à l'achat de vélos électriques pour ses habitants aux revenus modestes. La ville distribuait des bons d'une valeur de 400 à 1 200 dollars, utilisables dans les magasins de vélos locaux pour l'achat de tout type de vélo électrique, y compris les modèles cargo. L'engouement a été tel que le seuil maximum de financement, fixé à quatre millions de dollars, a été atteint en seulement six mois, alors que le programme était initialement prévu pour durer trois ans. Résultat : plus de 4 000 habitants ont pu s'acheter un vélo.