Transport : le TGV américain ne sera pas signé Alstom

Le rêve du premier train à grande vitesse (TGV) aux États-Unis se concrétise enfin, un projet marquant le début d’une nouvelle ère dans le transport américain largement dominé par l’aviation. La ligne reliera Los Angeles à Las Vegas et ouvre la voie à un marché colossal. Un marché dont le fleuron français Alstom a été, pour l’instant, évincé…

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 3 mai 2024 à 9h36
train, alstom, tgv, siemens, usa, contrat, construction
30 MILLIONS €Une rame de TGV neuve coûte près de 30 millions d'euros.

Siemens bat Alstom et construira le TGV américain

« Siemens Mobility a été préféré comme soumissionnaire » pour la construction de la flotte de dix trains qui opéreront sur cette ligne prévue pour 2028, d'après un communiqué de Brightline West, l'opérateur du projet. Bien que le montant final de la transaction n'ait pas encore été conclu, les estimations suggèrent qu'elle pourrait avoisiner les 12 milliards de dollars (11,22 milliards d’euros).

Ce choix s'explique notamment par les promesses de Siemens de s'appuyer sur une chaîne d'approvisionnement entièrement américaine et de développer une nouvelle usine aux États-Unis, en ligne avec les récentes politiques fédérales incitant à une plus grande production domestique. Un argument qui aura convaincu face au concurrent français Alstom qui construit, entre autres, le TGV français.

Alstom va-t-elle récupérer de futurs chantiers de TGV ?

Pour Alstom, cette défaite est un coup dur mais pas une fin de route. Le groupe français a exprimé sa déception tout en affirmant rester engagé à explorer « les opportunités futures pour faire avancer le train à grande vitesse en Amérique ». Le contexte est d'autant plus stimulant que le Président américain, Joe Biden, a annoncé un investissement fédéral de 30 milliards de dollars pour doubler le nombre de passagers ferroviaires d'ici 2040.

L'introduction de ce TGV devrait transformer le paysage des transports aux États-Unis, en proposant une alternative rapide et écologique par rapport à la voiture individuelle, dominante dans le pays. La liaison devrait retirer 3 millions de véhicules de l'autoroute entre ces deux grandes villes, les Américains pouvant compter sur un temps de trajet réduit de moitié. Relier Los Angeles à Las Vegas en voiture prend en effet près de 4 heures, alors que le TGV, qui roule beaucoup plus vite, ne devrait faire le trajet de 440 kilomètres qu’en deux heures.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Aucun commentaire à «Transport : le TGV américain ne sera pas signé Alstom»

Laisser un commentaire

* Champs requis