Le coût élevé des voitures électriques et des rénovations énergétiques pose des questions sur l’accessibilité économique de la transition écologique en France. Malgré des aides financières gouvernementales, de nombreux ménages peinent à investir dans des solutions écologiques.
Les français ne peuvent pas se payer la transition écologique
L'achat d'une voiture électrique représente une problématique financière complexe pour les ménages français, selon une étude récente de l'Institut de l'économie pour le climat I4CE. Alors que la transition écologique est souvent présentée comme une nécessité, cette étude montre que même en prenant en compte les économies sur le carburant, l'achat d'un véhicule électrique ne se rentabilise pas sur 20 ans pour la plupart des ménages, si on le compare à la conservation d'un véhicule essence. Malgré des aides financières qui peuvent réduire le coût initial, l'investissement reste conséquent, avec des prix allant de 10.000 à 40.000 euros pour une voiture et une borne de recharge selon les modèles.
La voiture électrique : un choix économiquement discutable
Au-delà des voitures électriques, la transition écologique dans son ensemble représente un défi financier majeur pour une grande majorité de Français. Des subventions sont certes en place, couvrant entre 25% et 60% de l'investissement en fonction du revenu des ménages, mais elles ne suffisent pas toujours. L'étude relève des effets de seuil qui rendent le choix d'investir particulièrement difficile pour ceux qui ne sont ni pauvres ni riches. Même avec l'option d'un prêt à taux zéro, de nombreux ménages se trouvent dans l'incapacité de financer le reste, qui peut s'élever à des dizaines de milliers d'euros, soit plus d'un an de revenu pour les classes moyennes et jusqu'à dix ans pour les foyers les plus modestes.
Comment favoriser la transition écologique ?
Face à ces obstacles, l'étude de l'I4CE propose plusieurs mesures. Une hausse des aides entre 10% et 50% est recommandée pour les ménages modestes et la première moitié des classes moyennes. Concernant MaPrimeRenov', une aide dédiée à la rénovation énergétique des logements, l'I4CE suggère une réaffectation d'une partie des aides destinées aux ménages les plus aisés, afin de financer une augmentation de plus de 20% des subventions pour les ménages modestes et la première moitié des classes moyennes. De son côté, le gouvernement français a annoncé une enveloppe supplémentaire de sept milliards d'euros pour la transition écologique dans le projet de loi de finances 2024.