La COP 28, qui aura lieu du 30 novembre au 12 décembre prochain, accueillera la toute première discussion autour du « global stocktake », une évaluation complète des progrès réalisés par les parties prenantes, depuis les Accords de Paris, en 2015. Cette analyse permettra de faire un état des lieux des objectifs de développement durable au sein des différents pays.
TPE-PME, meilleures candidates dans la course à la réduction de la facture énergétique
Parmi les acteurs notables, en mesure de soutenir ces ambitions, figurent les TPE, PME, les micro et moyennes entreprises, dont la part représentait 99,9 % des entreprises françaises en 2022, d’après les derniers chiffres publiés par l’Insee. Elles jouent un rôle fondamental, quelle que soit leur industrie, dans la réduction de l’empreinte carbone et dans la mutation des modes de consommation et de travail.
En outre, le planning de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), publié par l’Union Européenne fin 2022, impose aux TPE-PME dès 2026 d’améliorer les flux financiers, en faveur des activités durables dans l'Union européenne. L’annonce de ces mesures, combinée à la généralisation de la facturation électronique, devrait pousser ces entreprises à accélérer leur transformation digitale, essentielle à leur croissance et à leur pérennité. Or, elles peuvent être confrontées à une pléthore de solutions et de difficultés à lancer leur projet par manque de connaissance et de visibilité sur les outils adaptés à leurs besoins.
Les TPE-PME sont les parties prenantes phares des efforts de réduction de l’empreinte carbone de l’hexagone, du fait de leur format et de leurs contraintes budgétaires. De facto, ces entreprises qui représentent la majorité du tissue économique de la France doit bénéficier davantage de soutien dans l’accompagnement aux transformations imposées, par l’accès à des outils adaptés aux règlementations fiscales et réglementaires à venir.
Les TPE et PME françaises jouent un rôle fondamental dans la course à la réduction de l’empreinte carbone (dont la facture énergétique) et à l’intégration de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Bien que les grandes entreprises se doivent de communiquer sur leurs efforts en termes de développement durable, elles ne sont pas nécessairement représentatives de la majorité du marché. En réalité, il est sans doute plus impactant pour les petites structures de prendre en charge de grandes ambitions dans ce domaine, tel que gérer les risques, les obligations et les opportunités naissantes. En effet, les intermédiaires étant moindres, la mise en place de changements et de pratiques plus vertes dans les financements, les investissements et les services, tout comme la souplesse d’exécution dans les processus peuvent se faire plus rapidement. Ces petites structures ont donc une marge de manœuvre importante. D'ailleurs, leurs dirigeants et salariés, souvent décrits comme des "couteaux suisses" ont, par nécessité, des rôles multifonction, ce qui leur demande à la fois une grande flexibilité et une organisation rythmée.
En outre, aux réglementations environnementales viennent s’ajouter des réglementations fiscales, sociales et financières qui impliquent de profonds changements pour les entreprises. Ces dernières font en effet émerger des exigences nouvelles, qui touchent aux opérations de gestion et demandent aux structures un investissement en temps et financier conséquent pour réussir cette mutation. Couplées à un contexte macro-économique complexe et instable, elle leur incombe de se lancer dans un processus de transformation vertueux malgré leurs contraintes de temps et d’argent - une équation impossible à résoudre pour un dirigeant sans accompagnement. Dès lors, des outils de sécurisation et suivi des dépenses en temps réel, de centralisation de la gestion des factures ou encore de sécurisation des dépenses, permettent de les encourager vers de nouvelles pratiques en termes d’investissements et de gestion des actifs, qui soient en phase avec les exigences de développement durable.
Ainsi, afin de les accompagner dans leur transition, il existe un grand nombre d’outils permettant d’instituer des processus de manière optimale et pérenne, qui peuvent ainsi les soulager dans la digitalisation de leurs informations. Par exemple, les solutions de gestion numérisées facilitent le travail des structures dans leurs tâches administratives et financières, telles que les clôtures d’années fiscales, ce qui leur permet de dégager du temps pour se concentrer sur d’autres aspects importants et leurs missions quotidiennes. Si le CSRD ne s’applique pas aux petites structures pour l’heure, les engagements ESG imposent, de manière générale, une vigilance et un reporting extra-financier visant à favoriser l’investissement socialement responsable. Il est donc nécessaire pour les entreprises – de toutes tailles – de suivre avec exactitude leur évolution et leur progrès dans leurs engagements. Le prévisionnel de trésorerie, l’optimisation des flux entrants et sortants, et la gestion des factures sont facilités avec les outils adaptés.
Bien que la marge de manœuvre des TPE-PME soit, de prime abord, plus complexe, par rapport aux grands groupes français, elles ont pourtant plus de poids qu’elles ne l’imaginent. Dans cette course à la réduction de l’empreinte carbone, elles ont en effet une réelle carte à jouer, laquelle commence par la digitalisation de leurs tâches récurrentes, notamment liées à leur activité financière et administrative. Elles peuvent, par ailleurs, choisir de collaborer avec des plus grosses structures, qui sont, elles, soumises à des obligations plus strictes en termes de choix de fournisseurs responsables. Ce ne sera qu’en prenant sérieusement la mesure des risques et des opportunités dans les domaines ESG que ces acteurs pourront être encore plus à la hauteur de leurs ambitions et de leur mission dans la course au développement durable.