Tourisme : il faut désormais payer pour visiter cette ville

Venise, connue pour ses canaux sinueux et son architecture époustouflante, a décidé de changer les règles du tourisme pour préserver son patrimoine. Désormais, c’est simple : il va falloir payer pour se rendre dans la Cité des Doges. Une première mondiale… qui pourrait faire des émules.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 17 janvier 2024 à 8h51
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venise, tourisme, cout, visite, billet, réservation - © Economie Matin
1,5 MILLIARD €Le tourisme apporte près de 1,5 milliards d'euros chaque année à la ville de Venise.

Venise veut lutter contre le tourisme de masse

Pourquoi Venise a-t-elle décidé de franchir ce pas et devenir la première ville du monde à demander aux touristes de payer ? La réponse réside dans son combat contre le surtourisme. Chaque année, des millions de touristes déferlent dans ses ruelles étroites, mettant en péril la tranquillité et l'intégrité de la ville.

Pour y remédier, Venise a mis en place un billet d'entrée, applicable durant la haute saison touristique, du 25 avril au 14 juillet. Une nécessité : la ville, patrimoine mondial de l’Unesco, a failli être placée en situation de « péril » par les experts.

Comment fonctionne le billet pour visiter Venise ?

Les touristes doivent acheter un billet pour accéder à la vieille ville entre 8h30 et 16h, durant les 29 jours de haute saison. Le site d'achat, disponible en anglais et en italien, facilite cette démarche. Le site pour effectuer la réservation est désormais ouvert.

Toutefois, des exemptions sont prévues pour les moins de 14 ans, les étudiants, ou les membres des forces de l'ordre. L'objectif est clair : dissuader les visites éphémères et encourager un tourisme plus responsable. Le tout sans toucher à la manne financière que représentent les touristes : le nombre de billets mis en vente ne sera pas limité.

Combien coûte visiter Venise ?

Le coût de cette initiative est modeste : cinq euros par billet. Venise se positionne ainsi comme un précurseur dans la gestion du tourisme urbain. Le maire, Luigi Brugnaro, souligne : « ce n’est pas une révolution mais le premier pas d’un système qui réglemente l’accès des visiteurs à la journée », avec pour but ultime la qualité de vie dans la ville.

La décision de Venise va avoir des conséquences sur le tourisme mondial. Elle soulève des questions sur la durabilité du tourisme de masse et la préservation des sites du patrimoine mondial. Avec 3,2 millions de touristes ayant passé la nuit dans le centre historique en 2022, sans compter les visiteurs journaliers, Venise est submergée. Mais elle est loin d’être la seule ville dans cette situation… et pourrait inspirer d’autres municipalités en Italie et ailleurs.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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