Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’action de TotalEnergies est décriée. Une stratégie que son directeur, Patrick Pouyanné, assume « pour le bien des Européens ».
TotalEnergies continue d’acheter et de vendre du gaz russe malgré la guerre
TotalEnergies continue son business avec la Russie
Mauvais moment pour Patrick Pouyanné. Le directeur de TotalEnergies vient de passer deux heures à défendre la politique extérieure de l’entreprise face à des parlementaires. Le PDG de l’énergéticien assume sa stratégie de continuer à acheter ou vendre du gaz à la Russie malgré l’intervention militaire en Ukraine. Selon ce dernier, l’entreprise honore ses obligations essentiellement sur le gaz naturel liquéfié. Le but : « assurer la sécurité d’approvisionnement en Europe ».
Des arguments qui peinent à convaincre les parlementaires. Malgré tout, Patrick Pouyanné explique que la Russie n’est plus un marché aussi important pour TotalEnergies. Les sanctions internationales rendent les affaires moins intéressantes. Avant d’affirmer que l’entreprise pourrait quitter « demain matin » le territoire russe si elle le souhaitait.
L’entreprise craint des sanctions directement sur le gaz russe
La politique des Européens vis-à-vis de Moscou depuis le début de l’invasion en Ukraine est d’accentuer le coût de la guerre via des sanctions touchant à l’économie russe. Pour le moment, malgré plusieurs paquets de mesures, le conflit tend à s’enliser. Plusieurs fois, la question de sanctionner le gaz russe s’est posée. Mais l’Europe encore trop dépendante des approvisionnements préfère temporiser et cherche de nouvelles sources d’approvisionnement notamment au Maghreb ou aux États-Unis.
Patrick Pouyanné craint des sanctions européennes sur le gaz en provenance de Russie. À ce moment-là, TotalEnergies devra se résoudre à quitter le pays. Elle rejoindrait alors la longue liste d’entreprises occidentales à s’être retirées. Deuxième cas de figure : Moscou décide délibérément de dire à la multinationale de s’en aller. Cette hypothèse est exclue pour le moment par le Kremlin.