Depuis l’annonce de la prolongation de la possibilité d’utiliser les tickets-restaurant pour faire ses courses, le monde de la restauration est en ébullition. Selon le superviseur de la commission nationale de ces titres, cette mesure pourrait acter la mort prochaine des tickets.
Tickets-restaurant : le dispositif bientôt mort ?
La fin prochaine des tickets-restaurant ?
La proposition récente d'étendre l'usage des titres-restaurant pour inclure l'achat de produits alimentaires en général suscite un débat animé. Alors que les consommateurs semblent accueillir favorablement cette idée, la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR) exprime des réserves significatives. Selon eux, pérenniser une telle mesure pourrait non seulement compromettre l'existence même de ces titres. De plus, elle alerte sur la fin d’une tradition culturelle française : la pause déjeuner.
La CNTR, un organisme paritaire supervisant ces moyens de paiement, souligne l'importance de maintenir les titres-restaurant dédiés à l'achat de repas au restaurant ou de préparations immédiatement consommables. Malgré ces efforts, l'Assemblée nationale vient de voter la prolongation de la mesure jusqu'en 2024. À l’origine, cette mesure devait être temporaire pour permettre aux salariés de passer le pic de l’inflation.
Impact économique et social
Outre les implications culturelles, la CNTR met en avant les répercussions économiques et sociales d'une telle extension sur les tickets-restaurant. Ils craignent que l'élargissement de l'usage des titres-restaurant à tous les produits alimentaires ne conduise à une dégradation des conditions de travail, impactant ainsi négativement la productivité française. De plus, l'organisme alerte sur le risque de voir disparaître les avantages fiscaux et sociaux liés à ces titres, un scénario déjà observé dans d'autres pays européens.
Dans ce contexte de débat, la CNTR réaffirme son engagement envers le rôle fondamental des titres-restaurant, tout en se montrant ouverte à une modernisation du dispositif. Cette dernière devra se faire en concertation avec les diverses parties prenantes, dont les ministères de tutelle.