Elon Musk : une rémunération de 52 miliards d’euros lui passe sous le nez

Gros coup dur pour Elon Musk, la juge Kathaleen McCormick, du Delaware, a ordonné l’annulation du colossal plan de rémunération d’Elon Musk, estimé à 56 milliards de dollars, dans une décision rendue mardi 30 janvier 2024.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 31 janvier 2024 à 22h26
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Elon Musk : une rémunération de 52 miliards d’euros lui passe sous le nez - © Economie Matin
52 M d'€le plan de rémunération d'Elon Musk s'élevait à 52 milliards d'euros entre 2018 et 2022.

Le plan de rémunération d'Elon Musk annulé par un juge

Coup de tonnerre pour le magnat Elon Musk, propriétaire de Tesla, X (ex-Twitter), Neuralink et The Boring Company. La juge Kathaleen McCormick, siégeant dans l'État du Delaware, a ordonné l'annulation du plan de rémunération de 56 milliards de dollars d'Elon Musk, accordé en 2018. Cette décision résulte d'une plainte de Richard Tornetta, actionnaire de Tesla, qui remettait en question la structure et la légitimité de ce plan, qu'il jugeait disproportionné et mal conçu. Initialement, le plan de rémunération était de 2,6 milliards de dollars, mais celui-ci a grimpé à 56 milliards  de dollars (52 milliards d'euros) suite au succès des voitures électriques de Tesla, devenu premier constructeur au monde en 2022. La juge a néanmoins estimé que le plan de rémunération représentait un trop gros risque pour l'entreprise, en particulier dans le cas où cette dernière rencontrerait des difficultés.

Tesla n'est en effet plus au sommet. L'entreprise s'est fait détrôner à la fin de l'année 2023 du marché des voitures électriques par le constructeur chinois BYD et les perspectives ne semble pas être des meilleures pour la firme d'Elon Musk. Cette dernière essuie, malgré l'engouement pour ses voitures électriques, essuie, une baisse de production, notamment dû à un manque d'approvisionnement en semi-conducteurs et à divers mouvements sociaux dans certaines de ses usines, notamment en Suède et en Norvège.  Sur le marché financier, les répercussions se sont déjà fait sentir, l'action Tesla a subi une chute de 2,89% après la clôture de la Bourse de New York.

Une nouvelle gouvernance en préparation pour Tesla ?

La juge McCormick a critiqué l'ampleur du plan et a tenu à rappeler que celui-ci était « 250 fois supérieur à la moyenne des patrons américains ». Elle a exprimé ses inquiétudes quant à l'indépendance du conseil d'administration de Tesla, un reproche qui avait été formulé par Richard Tornetta lors de sa plainte. Quel sera l'impact de cette décision sur la stratégie et la gouvernance de Tesla ? Difficile à dire, mais Elon Musk n'a pas la réputation de se laisser faire ni de garder sa langue. Il a d'ailleurs ironisé sur la décision de la juge sur son réseau social X (ex-Twitter) : « n'installez jamais le siège de votre société dans l'État du Delaware ».

Suite à la décision judiciaire, Elon Musk a lancé un sondage auprès de ses abonnés sur X (ex-Twitter), les interrogeant sur la possibilité de délocaliser le siège social de Tesla au Texas, qui abrite déjà son site principal. Ce déménagement pourrait entraîner quelques changements dans la gouvernance de l'entreprise. Elon Musk reste néanmoins actif sur plusieurs fronts à la fois : les voitures électriques avec Tesla, l'astronautique avec SpaceX, et la neurotechnologie avec Neuralink. Il continue de placer l'innovation au cœur de ses activités. Sa start-up Neuralink vient d'ailleurs d'implanter le premier implant cérébral sur un être humain, surnommé Télépathie.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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