Les tempêtes qui toucheront la France en 2024-2025 ont déjà leurs noms. Bien que leur intensité et leur date de passage soient inconnues, ces appellations sont essentielles pour une meilleure communication et la sensibilisation du public. Découvrez comment et pourquoi ces noms sont choisis.
Météo : préparez-vous, ces tempêtes vont frapper la France
Une liste prête avant l'arrivée des tempêtes
Chaque année, Météo-France, en collaboration avec ses homologues européens, prépare une liste de noms pour les tempêtes susceptibles de frapper l'Hexagone. Ce processus, en place depuis 2017, vise à améliorer la communication autour des phénomènes météorologiques violents. Le choix des noms, bien avant l'apparition des tempêtes, peut sembler surprenant, mais il répond à des critères stricts. En effet, seules les perturbations engendrant une vigilance vent d'un niveau orange ou supérieur se voient attribuer un nom. Ce nom reste ensuite associé à la tempête tout au long de son cycle de vie. Par exemple, la première tempête de cette saison sera baptisée Aitor, suivie de Berenice, Caetano, et ainsi de suite.
Le processus de nomination des tempêtes est un effort collectif entre plusieurs pays européens : la France, l'Espagne, le Portugal, la Belgique et le Luxembourg. Ces pays ont décidé de collaborer, car ils sont tous à peu près touchés par les memes. Lorsque la France ou un autre membre de ce groupe émet une alerte orange ou rouge, c'est à lui de choisir un nom dans la liste préétablie. Cependant, d'autres pays comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas possèdent leurs propres listes. Ainsi, une tempête peut porter un nom différent selon qu'elle touche d'abord l'un de ces pays ou la France. Par exemple, la tempête Ciaran de l'hiver dernier avait été nommée par les services météorologiques britanniques avant d'atteindre l'Hexagone.
Mieux pour sensibiliser le public ?
Attribuer un nom aux tempêtes n'est pas un simple exercice de style. Selon des études menées au Royaume-Uni et en Irlande, nommer une tempête permet d'attirer davantage l'attention du public sur les consignes de sécurité. Les populations se sentent plus concernées lorsqu'un phénomène météorologique est clairement identifié et nommé. C'est pourquoi Météo-France, en partenariat avec d'autres services météorologiques européens, a pris en main ce processus. Avant 2017, c'était l'Université de Berlin qui s'occupait de nommer les tempêtes.
Par exemple, une tempête peut voir son nom retiré des listes si elle a causé des dégâts particulièrement importants. Un nouveau nom est alors choisi pour la remplacer. De plus, bien que les tempêtes dues aux vents régionaux, comme le mistral, ne soient pas nommées, une perturbation peut exceptionnellement recevoir un nom pour d'autres raisons que le vent. C'est le cas, par exemple, de la tempête Patricia, nommée pour la vigilance vagues-submersion en août 2023. Ainsi, la tradition de nommer les tempêtes a surtout pour but de protéger les populations en les informant de manière claire et efficace.
Voici la liste des tempêtes qui pourraient toucher la France à partir du 1ᵉʳ septembre 2024 :
Aitor, Berenice, Caetano, Dorothea, Enol, Floriane, Garoe, Herminia, Ivo, Jana, Konrad, Laurence, Martinho, Nuria, Olivier, Pauline, Rudiger, Salma, Timothee, Vanda et Wolfgang.