Le télétravail délaissé au profit de bureaux agréables

Alors que le télétravail avait atteint des sommets durant la pandémie, un changement s’opère dans les habitudes de travail en Île-de-France. La dernière étude du baromètre Paris Workplace révèle une baisse importante de cette pratique, favorisée par un réaménagement attrayant des bureaux.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Modifié le 14 novembre 2024 à 13h54
bureau agréable télétravail
Le télétravail délaissé au profit de bureaux agréables - © Economie Matin
1,5En 2024, le nombre de jours de télétravail en Île-de-France a atteint son niveau le plus bas depuis l'époque du Covid, avec seulement 1,5 jour par semaine, comparé à 1,7 en 2023, 1,6 en 2022, et 2,3 en 2021.

Le télétravail, qui s'était imposé comme une norme voire une exigence pour les postulants durant et après la période Covid, tend à se raréfier dans les pratiques professionnelles au profit d'utilisation de bureaux bien aménagés. Selon la 11ème édition du baromètre Paris Workplace Ifop-Société foncière lyonnaise (SFL), son usage en Île-de-France a diminué pour atteindre un minimum post-pandémie de 1,5 jour par semaine en 2024, contre 1,7 en 2023, 1,6 en 2022 et 2,3 en 2021, restant tout de même bien au-dessus des 0,7 jour d'avant-crise. Les employés reviennent donc au bureau mais dans des espaces plus agréables et plus confortables.

Le bureau en mode hôtel, un nouveau standard d'attraction

Les bureaux ne sont plus de simples espaces fonctionnels, ils deviennent des lieux de vie désirables. Selon la 11e édition du baromètre* Paris Workplace Ifop-Société foncière lyonnaise (SFL), près de la moitié des salariés préfèrent désormais des bureaux au design hôtelier, soulignant une nette préférence pour des environnements de travail qui allient confort et esthétique. En effet, 38% des employés mentionnent que leur lieu de travail a été rénové après la crise sanitaire. D'après le baromètre, une large majorité (47%) préfère les bureaux conçus avec une esthétique et des services inspirés de l'hôtellerie. Ce changement reflète une évolution dans la perception du travail où le cadre est tout aussi important que la fonction. Les bureaux adaptés aux préférences individuelles favorisent non seulement la productivité, mais aussi un sentiment d'appartenance et de satisfaction au travail.

Les entreprises ne lésinent pas sur les moyens pour séduire leurs employés. En intégrant des services tels que la restauration de qualité et des espaces de détente, elles créent un environnement où les salariés sont plus enclins à se rendre et à interagir, renforçant ainsi le sentiment de communauté au travail. Elles comprennent que le bien-être au bureau est capital pour attirer et retenir les talents dans un marché compétitif. En offrant des espaces qui stimulent la collaboration et la créativité, les entreprises misent sur une culture de travail enrichissante et engageante.

Le design impacte le bien-être et la productivité

Les résultats sont clairs : les salariés qui trouvent leurs bureaux esthétiquement agréables rapportent un niveau de bien-être significativement plus élevé. Ceci reflète la corrélation entre un bel espace de travail et la satisfaction au travail, avec une note moyenne de 8,9 sur 10 pour le bien-être personnel. La valorisation des espaces de travail bien conçus se manifeste également dans la diminution de la fréquence du télétravail, montrant que l'attrait d'un bureau agréable peut influencer les habitudes de travail. Par conséquent, les employés sont plus susceptibles de se sentir connectés et engagés lorsqu'ils évoluent dans un environnement qui privilégie l'esthétique et le confort.

« Le bureau start-up, qui était au top de la 'hype' dans les années 2000, ne fait pas vraiment consensus avec ses baby-foot, ses hamacs, ses couleurs vives ou son identité visuelle marquée. Il n’arrive qu’en 4e position sur le critère esthétique et 3e position pour la désirabilité », peut-on lire dans le baromètre dans des propos partagés par BFM TV.

Les bureaux modernes doivent offrir de grands volumes, un design de qualité et des services comme la restauration et la conciergerie et l'accueil. Les salariés recherchent des espaces ouverts et un mobilier agréable différent des bureaux classiques. La valorisation des espaces de travail bien conçus se manifeste dans la diminution de la fréquence du télétravail, montrant que l'attrait d'un bureau agréable peut influencer les habitudes de travail. Par conséquent, les employés sont plus susceptibles de se sentir connectés et engagés lorsqu'ils évoluent dans un environnement qui privilégie l'esthétique et le confort.

L’influence des espaces de coworking

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L'influence des espaces de coworking sur les bureaux traditionnels est indéniable. Des concepts comme la flexibilité et la communauté, autrefois novateurs, sont aujourd’hui largement adoptés dans la rénovation des bureaux, attirant ainsi une main-d'œuvre qui valorise la flexibilité et l'interaction sociale. Ces aménagements modernes transforment les bureaux en hubs dynamiques où le travail et les échanges sociaux se fondent harmonieusement. En réponse, les employés montrent une préférence croissante pour ces environnements qui soutiennent à la fois leur efficacité professionnelle et leurs besoins sociaux.

En plus de proposer des espaces de travail élégants et agréables, Wework a innové en intégrant des services et des aménagements peu courants dans les bureaux traditionnellement austères : conciergerie, garderie, zones de loisirs, activités sportives, options de restauration de qualité, et un esprit de communauté. L'esthétique et les services offerts par les bureaux deviennent des critères de plus en plus déterminants dans le choix d'un emploi. Selon le baromètre, la majorité des employés considère l'attrait des bureaux comme un facteur clé dans leur décision de rejoindre une entreprise. Une tendance qui souligne l'évolution des attentes des salariés qui recherchent non seulement un poste, mais aussi un lieu de travail qui enrichit leur quotidien.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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