Alors que la souveraineté numérique s’impose comme un enjeu stratégique, une entreprise française sort du lot avec une avance remarquable. Un label rare, des ambitions haut perchées, et une vision de l’avenir qui ne laisse rien au hasard…
Cloud : ce fleuron français décroche le graal des certifications de sécurité

C’est officiel ! Comme le rapporte Clubic, depuis le 31 mars 2025, OVHcloud a obtenu une nouvelle certification décernée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Cette distinction ne se contente pas de valider une infrastructure technique, elle confère également à ce fleuron français une position stratégique dans la bataille européenne pour un cloud souverain.
SecNumCloud 3.2 : OVHcloud décroche la palme de la cybersécurité
Difficile de faire mieux. La qualification SecNumCloud 3.2, délivrée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), s’impose aujourd’hui comme la norme la plus stricte en matière de cybersécurité pour les services cloud. C’est LE label ultime pour tout acteur amené à manipuler des données sensibles. Comme le rappelle Clubic, celui-ci repose sur plus de 360 exigences couvrant les volets techniques, organisationnels et juridiques : cybersécurité, gouvernance, traçabilité, protection contre l’extraterritorialité... Et OVHcloud donc ? Il les satisfait toutes, sans exception. Un tour de force, quand on sait que bon nombre d’opérateurs européens échouent à passer cette barre.
Réputé pour ses solutions d’infrastructure cloud, OVHcloud a obtenu cette certification pour sa plateforme Bare Metal Pod, un environnement à la fois physiquement et logiquement cloisonné, intégrant chiffrement natif, gestion des clés, contrôle d’accès granulaire, journalisation et isolation réseau.
OVHcloud joue dans la cour des grands
L’entreprise se veut plus qu’un fournisseur, elle vise à être l'un, si ce n'est LE partenaire stratégique pour les gouvernements et les grandes entreprises en quête d’autonomie numérique. C'est déjà, en partie, chose faite. Fondé à Roubaix, OVHcloud s’est imposé en deux décennies comme l’un des plus grands fournisseurs européens de services cloud, avec une présence mondiale tout en gardant son ancrage technologique français. Ce n’est donc pas un hasard si des clients publics comme l’AIFE (Agence pour l’informatique financière de l’État), en charge du Portail Public de Facturation, ou encore Capgemini, partenaire du déploiement, ont fait le choix de Bare Metal Pod pour héberger leurs solutions critiques. Même l’entité DEEP du groupe POST Luxembourg a retenu cette offre pour bâtir un cloud souverain luxembourgeois, rappelle Clubic.
Cette confiance s’explique : l’infrastructure proposée par OVHcloud permet un déploiement sur site ou à distance, en mode connecté ou totalement hors ligne, garantissant un niveau d’indépendance inédit.
Un cap clair pour l’avenir
Certes, obtenir la certification SecNumCloud est une prouesse. Mais s’y reposer serait une erreur stratégique – et OVHcloud l’a bien compris. Son ambition ? Étendre cette certification à 40 services de cloud public d’ici fin 2025. « Dans la même logique, OVHcloud compte certifier SecNumCloud ses 40 services de cloud public », explique Benjamin Revcolevschi, directeur général, dans une interview au Journal du Net publiée le 7 mars 2025.
Et ce n’est pas tout. OVHcloud mise également sur l’informatique quantique. Le fleuron français a en effet déployé un premier ordinateur quantique avec Quandela et prévoit de proposer six machines en mode cloud d’ici 2027, en partenariat avec Alice & Bob, C12 et Pasqal. Une avancée de taille dans un domaine qui, rappelons-le, reste aujourd’hui dominé par des consortiums extra-européens.
Sur le front de l’intelligence artificielle, OVHcloud n’est pas en reste. L’entreprise revendique une stratégie d’écosystème pour accompagner le déploiement d’agents IA, avec une boîte à outils complète et des modèles open source, tout en préservant la confidentialité des données. « Nous ne touchons pas aux données de nos clients », rappelle fermement Benjamin Revcolevschi (JDN, 7 mars 2025). Une déclaration qui tranche avec les pratiques opaques d’autres géants du secteur.
Le cloud européen prend forme
Avec la qualification SecNumCloud 3.2, OVHcloud prouve qu’un acteur européen, souverain, transparent et hautement sécurisé peut rivaliser avec les poids lourds américains. Cette reconnaissance de l’ANSSI n’est pas qu’un label technique. Elle est une preuve de maturité, un levier de compétitivité, un symbole d’indépendance stratégique.
Alors que Bruxelles peine à imposer une véritable doctrine du cloud européen souverain, le cas OVHcloud illustre que des solutions crédibles, puissantes et respectueuses des cadres juridiques européens existent déjà. À condition, bien sûr, qu’on leur fasse confiance. Et qu’on leur donne les moyens de croître.