L’année 2024 s’annonce comme une période de modération pour la taxe foncière, selon le baromètre de Finances et Stratégies Locales. Après une augmentation importante en 2023, cette nouvelle est accueillie avec un certain soulagement par les propriétaires.
Taxe foncière : pas une si forte hausse en 2024
Un soulagement relatif
En 2023, la flambée des taxes foncières avait mis à mal le budget de nombreux propriétaires, particulièrement dans les grandes villes comme Paris, où le taux avait bondi spectaculairement. Selon le baromètre de Finances et Stratégies Locales de mai 2024, cette année, le scénario est plus clément. La hausse moyenne s'établit à 1,2% dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Des villes comme Grenoble et Angers, échaudées par les hausses précédentes, ont opté pour un gel de cette imposition pour 2024, apportant un certain répit.
Même dans les communes où le taux de prélèvement reste inchangé, les propriétaires ne sont pas à l'abri d'une augmentation. En effet, la taxe foncière est automatiquement ajustée à l'inflation annuelle, qui s'ajoute à toute hausse locale. Pour 2024, cela représente une augmentation systématique de 4% sur tous les biens immobiliers, calculée sur la base de l'inflation du mois de novembre de l'année précédente.
Des disparités importantes entre villes
Cependant, toutes les communes n'adoptent pas la même approche. Certaines, comme Nice, Saint-Étienne et Annecy, affichent des augmentations bien supérieures à la moyenne, excluant l'inflation. À Nice, par exemple, la taxe foncière augmentera de 19%. Cette variation dépend largement des décisions locales et des besoins en financement des services municipaux. Malgré ces augmentations ciblées, l'inflation globalement en recul laisse espérer une modération continue pour 2025.
L'annonce de ces hausses modérées et ciblées a suscité diverses réactions parmi les propriétaires et les élus locaux. Alors que certains applaudissent la prudence fiscale, d'autres expriment leur frustration face à des augmentations qu'ils jugent encore trop élevées dans le contexte économique actuel. Les décideurs municipaux, quant à eux, sont partagés entre la nécessité de financer les services locaux et le désir de ne pas alourdir davantage la charge fiscale des citoyens.