Dans une démarche écologique affirmée, le gouvernement annonce une taxe sur les concessions autoroutières et les grands aéroports. Objectif ? Financer les investissements indispensables à la transition écologique.
Budget 2024 : une nouvelle taxe sur les aéroports et autoroutes
Une taxe verte
Bruno Le Maire dévoile une nouvelle perspective pour le budget de 2024. Une taxe sur les autoroutes et les aéroports majeurs. Cette initiative vise à mobiliser 600 millions d’euros chaque année. Pourquoi ? Le ministre des Finances l’explique simplement. Il s'agit de solliciter davantage « ceux qui polluent davantage ». Il s'inscrit ainsi dans une logique de responsabilité environnementale, où les grands acteurs du transport participent activement au financement de la transition écologique.
L'inquiétude principale des usagers réside souvent dans la répercussion de telles taxes sur leurs frais. Mais Bruno Le Maire les rassure : cette hausse fiscale ne se traduira pas par une augmentation des tarifs de péage. La taxe s'adressera principalement aux sociétés dont le chiffre d'affaires et la rentabilité dépassent un certain seuil. Des entreprises comme Vinci, Sanef ou Eiffage, déjà dans le viseur de l'exécutif, se retrouvent donc en première ligne face à cette nouvelle mesure.
Priorités budgétaires : Éducation, Défense et écologie
Derrière cette taxe, le gouvernement affiche une ambition claire pour le budget de 2024 : relever « les trois défis » majeurs que sont le désendettement du pays, la lutte contre l'inflation, et surtout, les investissements pour une transition écologique réussie. L’État, avec ses décisions budgétaires, entend mettre la transition écologique au cœur de ses priorités, en allouant notamment 7 milliards d'euros supplémentaires à cette cause.
Outre cette taxe, le budget 2024 présente d'autres orientations fortes. Le secteur public verra l'arrivée de 8300 fonctionnaires supplémentaires. La Défense bénéficiera d'une augmentation de 3,3 milliards d'euros de son budget, et l'Éducation nationale d'une hausse de 3,9 milliards d'euros. Par ailleurs, la France envisage un emprunt record de 285 milliards d'euros sur les marchés financiers en 2024. Autant de décisions qui façonnent le paysage économique et social français pour l'année à venir.