Le gouvernement français a tranché : la taxation de l’alcool en France demeure inchangée. Une décision qui suscite de vives réactions. Si cette boisson est couramment consommée, sa dangerosité est souvent sous-estimée. Une position opposée à celle du Royaume-Uni, où la taxation est plus sévère.
Taxation de l’alcool : la France doit-elle suivre l’exemple britannique ?
La décision du gouvernement français sur la taxation de l’alcool
Le statu quo sur la taxation de l’alcool
Le gouvernement français, par la voix de la Première ministre Élisabeth Borne, a confirmé le 23 août 2023 sur France Bleu qu'il n'y aurait pas d'augmentation des taxes sur l'alcool. « S'agissant de la taxe, moi je veux vous dire très clairement : il n'y a pas du tout de projet d'augmenter les taxes sur l'alcool. Il y a des taxes sur les alcools qui sont actualisées tous les ans avec un plafonnement, et on ne va pas changer cette règle », a-t-elle déclaré. Cette décision a été accueillie avec déception par certains acteurs de la santé publique, notamment la Fédération française d'addictologie.
"Il n'y a pas du tout de projet d'augmenter les taxes sur l'alcool", annonce @Elisabeth_Borne, interrogée par @wendybouchard dans l'émission #MaFrance pic.twitter.com/DF2GO1qhe5
— France Bleu (@francebleu) August 23, 2023
Les conséquences pour la santé publique
L'alcool est responsable de nombreuses maladies et décès en France. Les maladies liées à l'alcool coûtent environ 110 milliards d'euros par an aux Français. Pourtant, la taxation de l'alcool n'a pas suivi la même tendance que celle du tabac. Cette dernière est en constante augmentation depuis des années. Le paquet de cigarettes a même franchi un seuil psychologique important : la barre des 10 euros minimum.
L'alcool : une drogue dangereuse
Plus nocif que certaines drogues illégales
Selon une étude britannique publiée dans la revue The Lancet, l'alcool serait plus nocif que l'héroïne ou le crack, tant pour les individus que pour la société dans son ensemble. Cette étude suggère que les systèmes actuels de classification des drogues ne reflètent pas leur véritable dangerosité.
Les coûts pour la société :
L'alcool est évalué à 72 sur une échelle de dangerosité de 0 à 100, devant l'héroïne (55) et le crack (54). Ces chiffres montrent l'impact majeur de l'alcool sur la société, tant en termes de santé que d'économie. « Déjà en 1997, un rapport avait souligné que l’alcool était plus dangereux que le cannabis. Mais en France, dire ceci c’est un crime de lèse-majesté viticole ; c’est médicalement correct, mais politiquement et culturellement incorrect », souligne le professeur Lowenstein, interrogé par BFMTV.
Taxation de l’alcool : comparaison avec le Royaume-Uni
Une taxation basée sur la teneur en alcool
Contrairement à la France, la taxation de l’alcool évolue au Royaume-Uni. Depuis le 1er août 2023, le pays a mis en place un nouveau système d'imposition des boissons alcoolisées. Les droits d'accises sont désormais calculés en fonction du pourcentage d'alcool. Cette mesure vise à encourager la production de boissons à faible teneur en alcool.
Les réactions des industriels
Face à cette nouvelle taxation, les producteurs de vin et spiritueux cherchent des solutions pour réduire la teneur en alcool de leurs produits. Certains envisagent même des techniques innovantes, bien que coûteuses, pour y parvenir.
L'importance de la sensibilisation
Une consommation sous-estimée d’alcool
La France, avec sa riche culture viticole, a toujours eu une relation ambivalente avec l'alcool. Cependant, il est crucial de sensibiliser le public à la dangerosité de cette drogue, souvent sous-estimée.
Les mesures préventives
Outre la taxation de l'alcool, d'autres mesures peuvent être mises en place pour réduire la consommation des Français, comme des campagnes de sensibilisation ou des restrictions sur la vente d'alcool à certaines heures.