L’annonce était attendue par tout le secteur de l’immobilier, ainsi que par les particuliers désirant acheter. Le nouveau taux d’usure de la Banque de France pour le premier trimestre 2023 a été dévoilé. Sans surprise, il augmente… ce qui devrait débloquer les dossiers de crédit. Mais il aura aussi pour effet de faire augmenter les taux d’intérêt.
Taux d’usure : la hausse confirmée, le coût des crédits va exploser
Banque de France : le nouveau taux d’usure passe à 3,57%
Les dossiers des crédits immobiliers des Français étaient bloqués : le taux d’usure était trop bas. Pour le dernier trimestre 2022, il avait été fixé par la Banque de France à 3,05% (pour les crédits sur 20 ans, les plus répandus). Or, avec des taux des crédits en forte hausse et ayant dépassé les 2%, le taux d’usure était trop bas. Le secteur s’attendait donc à une augmentation de la part de la Banque de France.
Elle a été confirmée mercredi 28 décembre 2022 par la publication au Journal Officiel. Le nouveau taux d’usure pour le premier trimestre 2023 pour les crédits sur 20 ans atteint 3,57%. Les crédits de moins de dix ans auront un taux d’usure de 3,41%, ceux d’une durée entre 10 et 20 ans de 3,53%. Les dossiers bloqués durant le mois de décembre 2022 devrait donc se débloquer dès les premiers jours de 2023.
Le nouveau taux pour les crédits immobiliers s'appliquera dès le 1er janvier 2023, jusqu'au 31 mars 2023.
Vers une forte hausse des taux des crédits immobiliers
La bonne nouvelle pour les dossiers de crédit immobilier en cours se double d’une mauvaise nouvelle générale. Avec la hausse des taux d’usure, les banques pourront continuer d'augmenter leurs taux de crédit. Les ménages paieront donc de plus en plus cher, et prendront en pouvoir d’achat, comme vous pouvez le vérifier ici. Et ce alors que les prix de l’immobilier n’ont pas encore entamé la baisse attendue par le marché.
Le taux moyen des crédits immobiliers a atteint 2,25% en novembre 2022, toutes durées confondues. Mais les banques prépareraient déjà des taux de plus de 3% pour le premier trimestre de l’année.
Le risque de blocage des dossiers n’est donc que temporairement effacé. Si les banques relèvent trop rapidement leurs taux, en mars 2023 la situation pourrait à nouveau être compliquée pour les emprunteurs.