Malgré le mini-krach boursier lié à la faillite de SVB et aux craintes sur Crédit Suisse, la Banque Centrale Européenne (BCE) a confirmé jeudi 16 mars 2023 une nouvelle hausse de ses taux directeurs. Une augmentation qui va rapidement se répercuter sur les emprunteurs, et notamment sur les taux des crédits immobiliers.
Taux d’intérêt : nouvelle hausse de la BCE, les crédits suivront
L’inflation reste élevée, la BCE augmente ses taux directeurs
La politique monétaire de la BCE n’a pas changé. Selon Christine Lagarde, à la tête de l’institution bancaire européenne, « le secteur bancaire de la zone euro est résilient et dispose de positions de capital et de liquidité solides ». Le mini-krach boursier des valeurs bancaires n’a donc pas eu d’impact sur les décisions, annoncées, concernant les taux directeurs.
Une nouvelle augmentation des taux a donc été confirmée, de 0,50% comme attendu. « Les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront relevés à respectivement 3,50%, 3,75% et 3,00% à compter du 22 mars 2023 », annonce la BCE dans un communiqué de presse publié le 16 mars 2023.
L’objectif reste le même : faire chuter l’inflation. La hausse des prix reste en effet élevée, 6,3% en France pour le mois de février 2023, par exemple. Or l’objectif de la BCE est inchangé : 2% par an. Un niveau que la Banque de France s’est engagée à atteindre à l’horizon de fin 2025.
Le coût des crédits immobiliers va encore augmenter
Cette nouvelle augmentation de la BCE aura un effet… sur les taux des crédits aux particuliers. Les taux des crédits immobiliers en France devraient donc continuer d’augmenter. Selon Crédit Logement CSA, ils étaient déjà à 2,82% en moyenne, et largement plus de 3% pour certains dossiers.
L’effet conjugué des hausses décidées par la BCE… et de la mensualisation du taux d’usure. Révisé tous les mois durant le premier semestre 2023, il va encore augmenter en avril 2023 après avoir atteint, en mars 2023, la barre symbolique des 4% pour les crédits de plus de 20 ans.
La hausse du taux d’usure permettra aux banques d’augmenter à leur tour les taux appliqués à leurs clients. Et le coût des crédits immobiliers va grimper en conséquence...