Tarifs bancaires : entre 66 et 210 euros en 2024 ?

La CLCV, dans son analyse annuelle, distingue trois types de consommateurs. En fonction de l’usage qui est fait des services bancaires, mais aussi en fonction de la richesse des clients, les tarifs bancaires diffèrent en effet.

La hausse des prix des tarifs bancaires en fonction des profils

Pour les « petits consommateurs », qui utilisent des services de base comme les frais de tenue de compte et la carte à débit immédiat, la hausse est la plus marquée. Les tarifs bancaires vont augmenter de 2,97%, portant leurs frais annuels à 66,23 euros. Sans surprise, ce sont les ménages les plus défavorisés qui voient les tarifs bancaires augmenter le plus vite.

Les consommateurs dits « moyens », avec des services plus étoffés incluant des services comme l'assurance perte et vol et un chèque de banque tous les dix ans, voient également leurs tarifs grimper. Avec une hausse de 3%, leurs frais annuels atteignent 147,80 euros. Les clients « moyens », comme les « petits », subissent les plus fortes augmentations de frais.

Car, pour les « gros consommateurs », disposant par exemple d’une carte bancaire de type « Gold » et des services comme un nombre important de retraits, la hausse est moins élevée : 2,52 %, selon l’étude de la CLCV publiée le 9 janvier 2024. Leurs frais annuels s’élèveront ainsi à 207,65 euros en moyenne en 2024.

Tarifs bancaires : des augmentations plus élevées qu’en 2022 et 2023 ?

L’augmentation des tarifs bancaires semble s’accélérer en France. En comparaison avec les années précédentes, l'augmentation des tarifs en 2024 (environ 3%) est supérieure à celle observée en 2022 (2,5%) et 2023 (pas d’augmentation notable). Les hausses de 2024, selon la CLCV, seraient liées à « l'évolution des frais de tenue de compte (+3%), du coût des cartes bancaires (...) et à l'augmentation des tarifs des packages ».

Mais attention : les augmentations annoncées par la CLCV pour les tarifs bancaires en 2024 ne sont qu’une estimation et, qui plus est, partielle. L’association ne tient en effet pas compte des frais liés à des incidents, comme les découverts, qui touchent particulièrement les clients fragiles. Or, ces incidents peuvent coûter plusieurs centaines d’euros par an, qui viennent s’ajouter aux frais. Et c’est une problématique qui ne concerne pas ou très peu les clients riches qui disposent de droits supérieurs, par exemple en termes de découvert autorisé, de gestion des paiement ou encore de montants qu’il est possible de retirer.

Récapitulatif du coût moyen d'un compte bancaire en France