Déjà coûteux, les prix des billets de concert risquent de s’envoler encore davantage avec l’arrivée de la tarification dynamique. Ce nouveau modèle a déjà traversé l’Atlantique, notamment au Royaume-Uni ou en Irlande. Celui-ci ajuste les tarifs en fonction de la demande, ce qui peut multiplier par deux, voire trois, le prix d’un billet…
Tarification dynamique : vos billets pour les concerts vous coûteront encore plus cher
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Modifié le 21 octobre 2024 à 16h12
90 à 123 dollarsLe prix moyen d'un concert est passé de 90 dollars en 2020 à 123 dollars en 2023, selon une étude de Pollstar pour le Wall Street Journal.
Tarification dynamique : un modèle déjà bien répandu
La tarification dynamique est un système de prix variable qui ajuste le coût des billets en temps réel en fonction de la demande. Plus l'intérêt pour un concert est élevé, plus le prix des billets augmente. Cette stratégie, popularisée par les compagnies aériennes, les services de VTC et encore plus récemment la SNCF, commence à s'étendre progressivement dans le monde de la culture. Dernier exemple en date : le groupe Oasis. Après avoir annoncé leur reformation et une grande tournée après 15 ans d'absence sur scène, les fans du groupe de rock alternatif britannique se sont rués sur la billetterie, certains voyants le prix des billets plus que doubler en quelques heures.
Ce système repose sur un algorithme qui analyse les réservations en cours pour fixer un prix « optimal ». L'objectif : maximiser les bénéfices en tirant parti de l'engouement des fans et éviter la revente illicite de billets. Le problème avec ce modèle, et comme s'est récemment fait épingler la SNCF, est le manque de transparence sur le calcul des tarifs dynamiques.
Fini le temps des concerts abordables ?
L’arrivée de la tarification dynamique en France pourrait rendre les concerts inaccessibles à de nombreux amateurs de musique. En adoptant cette logique de marché, les artistes et les organisateurs risquent de voir leurs événements devenir des produits de luxe. À ce jour, plusieurs événements culturels ont déjà testé cette stratégie, provoquant, sans grande surprise, la crainte l'exclusion pure et simple des spectateurs les moins fortunés.
Ce n'est plus uniquement la qualité de l'artiste ou la rareté du spectacle qui justifie les prix élevés, mais également un algorithme qui, à chaque réservation, peut ajuster le tarif à la hausse en fonction de la demande. Ce phénomène n’a pas tardé à attirer l'attention du gouvernement britannique, qui envisage des mesures pour limiter ces hausses injustifiées après le scandale de la vente des billets d’Oasis. En France, les promoteurs surveillent de près l’évolution de cette pratique. Espérons que celle-ci ne franchira pas la Manche...