Dans un contexte économique tendu, certains produits emblématiques disparaissent des rayons des supermarchés. Derrière ces décisions se cachent des désaccords commerciaux et des questions de tarification.
Système U : des dizaines de produits d’hygiène retirés des rayons
Quels produits sont concernés par le déférencement ?
Certains distributeurs, suite à des différends commerciaux, ont décidé de cesser les approvisionnements avec certaines marques emblématiques. Le distributeur belge Colruyt, présent dans une centaine de magasins en France, a notamment interrompu ses approvisionnements en produits Mondelez. Cette décision impacte des marques bien connues des consommateurs telles que Lu, Milka ou encore Oréo. De plus, fin mars, Système U a commencé à retirer progressivement de ses rayons les marques du groupe PepsiCo France.
Cette décision est le résultat d'un désaccord commercial entre système U et le fournisseur. En outre, cette tendance ne se limite pas à la France. En Allemagne, les produits du géant de l'agro-alimentaire Mars, représentant près de 450 références, ont été retirés des rayons d'un grand distributeur allemand dès le début du mois d'avril.
Pourquoi ces produits sont-ils déréférencés par système U?
Le gouvernement français a récemment pressé les industriels de l'agroalimentaire de renégocier avec les supermarchés afin de réduire les prix élevés en rayons. Dans ce contexte, certains supermarchés, comme système U, ont décidé de retirer de leurs rayons certaines marques. Colruyt, par exemple, a justifié sa décision en affirmant que les fortes augmentations de prix des fournisseurs n'étaient « plus justifiables », surtout à un moment où les prix de l'énergie et des matières premières sont en baisse.
De son côté, Dominique Schelcher, directeur général de Système U, s'est indigné des hausses de tarifs demandées par PepsiCo. Selon lui, après une demande de hausse de 12 à 13% lors des négociations de 2022, une autre augmentation de 14 à 15% a été demandée. Ces augmentations successives, qui totalisent plus de 20%, n'étaient pas justifiées selon le directeur. Il souligne que l'inflation est actuellement « nourrie par des acteurs soucieux de reconstituer leurs marges ».