Un Sydney-New York sans escale : Qantas promet le plus long vol commercial du monde dès 2027

La compagnie australienne Qantas a annoncé le lancement en 2027 d’un vol sans escale entre Sydney et New York, d’une durée de 19 heures. Grâce à une version modifiée de l’Airbus A350-1000, cette ligne deviendra la plus longue liaison commerciale jamais opérée.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Publié le 2 avril 2025 à 14h00
Un Sydney-New York sans escale : Qantas promet le plus long vol commercial du monde dès 2027
Un Sydney-New York sans escale : Qantas promet le plus long vol commercial du monde dès 2027 - © Economie Matin
20%Les billets coûteront environ 20 % de plus que ceux des vols avec escale, une augmentation expliquée par le gain de confort et le trajet direct sans interruption.

Dix-neuf heures d’un seul tenant dans un tube pressurisé, sans étape pour se dégourdir les jambes à Singapour, ni escale technique à Los Angeles. C’est le pari osé de Qantas. Le transporteur australien a officiellement confirmé, à l’occasion d’un sommet aéronautique tenu à Toulouse fin mars, qu’il reliera Sydney à New York en vol direct à partir de début 2027. Ce projet, baptisé Project Sunrise, devrait redéfinir les contours de l’aviation long-courrier.

« Il y a des clients qui disent “j’apprécie le fait d’arriver à destination sans escale” », a déclaré Vanessa Hudson, directrice générale de Qantas, citée dans 20 Minutes le 1er avril 2025. « J’apprécie l’expérience premium et je suis prêt à payer pour cela. »

Une prouesse technologique portée par l’Airbus A350-1000

Le moteur de cette révolution ? L’Airbus A350-1000 version ULR – pour Ultra Long Range. Qantas en a commandé douze exemplaires, attendus entre fin 2026 et 2027. Ces appareils ne sont pas de simples avions de série : ils ont été repensés pour abattre jusqu’à 17 000 kilomètres d’une traite. Une autonomie atteinte grâce à l’ajout d’un réservoir de carburant supplémentaire et à l’installation des moteurs Rolls-Royce Trent XWB, plus performants que jamais. Mais qui dit performance dit compromis.

L’intérieur a été entièrement réaménagé pour maximiser le confort sur la très longue distance. Résultat : seulement 238 sièges seront installés dans chaque appareil, loin des 350 à 400 sièges habituels sur un A350-1000 classique. Le transport de masse ? Très peu pour ce vol d’élite. Le confort est d’ailleurs revendiqué comme un argument clé, six suites fermées en première classe, 52 sièges-lits en classe affaires, un espace premium economy généreux, et une classe économique aux rangées espacées. Une manière subtile de dire : « Vous resterez assis 19 heures, mais pas serrés. »

Un vol Sydney-New York sans escale, mais pas sans coût

Si Qantas entend séduire les voyageurs d’affaires pressés et les touristes fortunés, c’est en assumant un surcoût important. Selon Europe 1, les billets pour ce vol coûteront environ 20 % de plus que ceux des trajets classiques avec escale.

Un prix justifié, affirme la compagnie, par l’absence de correspondance, la ponctualité renforcée et le confort supérieur. Ce positionnement haut de gamme s’inscrit dans une stratégie assumée de «  vols premium  », et s’adresse à une clientèle prête à sacrifier le portefeuille pour gagner quatre heures, le temps approximatif économisé par rapport aux itinéraires actuels avec escale.

La préparation minutieuse d’un vol hors-norme

Côté opérationnel, Qantas ne laisse rien au hasard. Les pilotes s'entraînent déjà sur simulateur pour maîtriser les exigences de cette nouvelle durée de vol. Avant le grand saut intercontinental, les A350 débuteront sur des routes plus courtes, notamment entre Sydney et Auckland, dès leur livraison en 2026.

Les ambitions de Qantas ne s’arrêtent pas là : le vol Sydney-Londres figure également sur la feuille de route. Si l’opération Sunrise rencontre le succès escompté, la compagnie pourrait bien inaugurer une nouvelle ère de l’aviation ultra-long-courrier et placer l’Australie à portée directe de la planète entière.

Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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