Longtemps, le sushi a été le symbole de l’exotisme culinaire en France, mais il semblerait que la mode soit en train de passer en France. La banalisation et la concurrence acharnée de ce mets japonais traditionnel est entrain de l’obliger à se redéfinir.
Insolite : le sushi en France, c’est fini ?
Gastronomie en mutation : le sushi perd son lustre
Nicolas Nouchi, de Strateg’eat, constate une « banalisation » alarmante de ce mets. Une étude récente révèle une chute du sushi dans les préférences des Français : il disparait du Top 10 des snacks favoris, devancé par des alternatives telles que pizzas, burgers, et même salades. En 2024, seulement 15% des Français déclarent consommer des sushis, loin derrière les 49% amateurs de pizza.
L'attrait pour le sushi se voit également érodé par une concurrence croissante. Au sein même de la cuisine japonaise, des plats tels que les udons, les sandos, et surtout les ramens gagnent en popularité, semblant offrir une expérience plus authentique et variée. Marie-Eve Laporte, spécialiste du comportement alimentaire, souligne l'émergence de spécialités asiatiques variées, offrant des alternatives exotiques et souvent plus abordables.
Le défi du prix et la montée en gamme
Le coût élevé du sushi représente un frein significatif. Bernard Boutboul de Gira indique que le prix moyen d'un repas de sushis atteint 21 euros, bien au-dessus des dépenses moyennes pour d'autres fast-foods. Cette réalité positionne le sushi hors de la portée du snack quotidien, le classant plutôt dans la catégorie des repas occasionnels de qualité.
Malgré ces défis, le secteur ne montre pas de signe d'effondrement concrèt. Avec un chiffre d'affaires de 728 millions d'euros, la France reste le plus grand consommateur de cuisine japonaise en Europe. Cette situation suggère une transition plutôt qu'une disparition, avec une montée en gamme et une orientation vers une clientèle recherchant qualité et authenticité.