En France, les sites de streaming pirates continuent d’être dans le viseur de la justice. Le tribunal judiciaire de Paris a, une fois de plus, exigé des opérateurs télécoms qu’ils bloquent des plateformes offrant illégalement des films et séries.
Sites de streaming pirates : la justice frappe encore pour essayer de les arrêter !
Blocage de sites de streaming pirates : une forte décision de justice
Le 18 octobre 2024, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné le blocage de 26 sites de streaming illégaux, parmi lesquels figurent certains des noms les plus familiers des internautes, comme French-Stream et Zone-Téléchargement. Ce jugement, sollicité par divers syndicats et associations de producteurs de contenus culturels, vise à réduire l’accès facile aux œuvres piratées. Les opérateurs télécoms importants, dont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, sont désormais contraints d’empêcher l’accès à ces sites sur le territoire national, y compris en Outre-Mer.
Les sites bloqués incluent plusieurs domaines populaires, mais aussi des variantes de noms de domaines, un stratagème utilisé par les pirates pour échapper aux sanctions. Par exemple, les multiples versions de Zone-Téléchargement et PapyStreaming figurent sur la liste noire. Cette tactique permet aux sites piratés de réapparaître sous de nouvelles adresses dès qu’une version est bloquée.
Sites Bloqués en Octobre 2023 | Sites Bloqués en Juillet 2023 |
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Binged.live | bienstream.org |
BlueSeries.cc | hdss.watch |
Cinezzz.club | futbolenvivo.ru |
Zone-Téléchargement | sporttuna.site |
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Des actions en justice à répétition : le coût du combat contre le piratage
Malgré ces blocages massifs, de nombreux internautes continuent d’accéder aux contenus piratés. Comment ? Grâce à des outils comme les VPN (Virtual Private Network) et les DNS (Domain Name System) modifiés, qui permettent de masquer leur localisation et de contourner les restrictions. Les utilisateurs avertis de ces techniques évitent ainsi les blocages géographiques, rendant l’action des autorités peu efficace sur le long terme.
Le recours à la justice pour contrer le piratage s’est intensifié ces dernières années. Chaque nouveau jugement nécessite la mobilisation de moyens juridiques et financiers importants pour contraindre les opérateurs à agir. Les associations comme l’Union des producteurs de cinéma et Gaumont investissent ainsi régulièrement dans ces démarches, convaincues que le blocage est un outil nécessaire. Cependant, le succès de ces actions reste questionnable, car chaque blocage entraîne une reprise rapide de l’activité via des sites miroirs ou des alternatives.
Une guerre sans fin ?
Les opérateurs, eux, se retrouvent contraints de mettre en œuvre ces blocages, avec des coûts techniques et administratifs supplémentaires. Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free sont parmi les plus touchés par ces injonctions, qui s’appliquent autant en métropole qu’en Outre-Mer. Certains acteurs de plus petite envergure échappent à ces obligations, ce qui crée une disparité entre les fournisseurs d’accès et peut encourager certains internautes à choisir des réseaux moins stricts.
Face à l’ingéniosité des pirates et des internautes, le blocage de sites de streaming illégaux ressemble de plus en plus à une partie d’échecs interminable. Les alternatives se multiplient, et avec elles, le piratage reste bien vivant.