Stellantis : une centrale à énergie verte pour alimenter une usine en France

Avec cette centrale géothermique, une grande première pour le groupe, Stellantis ne se contente pas de s’aligner sur les engagements climatiques : le groupe ouvre la voie à un modèle industriel plus vert, sans compromettre ses performances.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 13 décembre 2024 à 9h55
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Stellantis : une centrale à énergie verte pour alimenter une usine en France - © Economie Matin
30 %Grâce à cette installation, l’usine réduit sa consommation de gaz de 70 % et couvre déjà 30 % de ses besoins énergétiques. 

Derrière des chiffres impressionnants et une technologie de pointe se cache un projet inédit en Normandie pour le groupe Stellantis.

Stellantis : Une usine verte sur 80 000 m²

Le site de Stellantis à Caen dévoile une infrastructure impressionnante. Après dix mois de travaux intensifs, l'usine accueille une centrale géothermique, inaugurée le 12 décembre 2024, dotée de trois kilomètres de tuyaux, douze centrales de traitement d’air et trois pompes à chaleur. Ce dispositif assure le chauffage des 80 000 m² d’ateliers et bureaux, tout en refroidissant les équipements industriels. Mais ce n’est pas tout. Grâce à cette installation, l’usine réduit sa consommation de gaz de 70 % et couvre déjà 30 % de ses besoins énergétiques.

Engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2038, Stellantis fait de Caen un véritable laboratoire. La géothermie, exploitant la chaleur du sous-sol, permet ici de diminuer les émissions de CO₂ de 75 % et la consommation d’eau de 15 %. Selon Stéphane Lozach, directeur du site, cette technologie offre une double victoire : « Elle constitue également un levier de performance pour nos installations en Normandie. Grâce à elle, nous pouvons diminuer nos dépenses énergétiques, et réduire notre dépendance aux fluctuations du marché ».

Une première mondiale pour le groupe

Stellantis prévoit des forages supplémentaires pour accroître l’autonomie énergétique du site. L’objectif ? Atteindre 80 % d’autonomie d’ici à 2030, en s’appuyant sur des financements publics et européens, notamment via l’ADEME et les fonds France 2030. Ces évolutions promettent également de limiter la dépendance énergétique et de sécuriser les emplois des 1 300 salariés du site, spécialisés dans la production de transmissions pour véhicules hybrides et électriques.

En adoptant une technologie parmi les premières de ce genre en France, Stellantis se positionne comme un précurseur. L’usine de Caen démontre qu’écologie et performance industrielle peuvent cohabiter. Ce projet pourrait inspirer d’autres initiatives dans l’industrie automobile et au-delà.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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