Le 9 septembre 2024 marquera une nouvelle ère pour Starbucks avec l’arrivée de Brian Niccol à la tête de l’entreprise. Pourtant, avant même son entrée en fonction, le nouveau PDG se retrouve déjà au cœur d’une polémique majeure. Les choix de transport de Brian Niccol, qui a négocié la possibilité de continuer à vivre en Californie tout en dirigeant l’entreprise basée à Seattle, ont suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
Starbucks : le trajet domicile-travail du PDG se fera en jet privé
Starbucks et le paradoxe écologique : un PDG en jet privé
Starbucks, qui se veut un modèle en matière de responsabilité sociale et environnementale, se retrouve dans une situation délicate. En effet, Brian Niccol, nouveau PDG recruté pour redresser l’entreprise, a révélé qu'il ferait la navette entre son domicile de Newport Beach, en Californie, et le siège de l'entreprise à Seattle en jet privé une fois par semaine. Ce choix est loin de passer inaperçu, notamment dans un contexte où les entreprises sont de plus en plus scrutées pour leur impact environnemental.
Selon les experts, chaque vol de jet privé entre ces deux villes, séparées l'une de l'autre par 1 600 kilomètres, génère environ 2 tonnes de CO2, ce qui correspond à l'empreinte carbone annuelle de 25 Européens moyens. Pour une entreprise qui se targue de son engagement écologique, permettre à son PDG d’émettre plus de 321 tonnes de CO2 par an apparaît comme un véritable paradoxe.
Une rémunération exorbitante et des privilèges controversés
Outre ces trajets polluants, la rémunération de Brian Niccol est également au centre des discussions. Selon des documents déposés auprès du régulateur américain, Brian Niccol devrait percevoir une rémunération globale de 113 millions de dollars. Ce montant inclut un salaire annuel de 1,6 million de dollars, une prime de bienvenue de 10 millions de dollars, ainsi qu’un bonus de 3,6 millions de dollars basé sur les performances. À cela s’ajoute une prime exceptionnelle de 75 millions de dollars destinée à compenser les avantages perdus en quittant son précédent poste chez Chipotle.
Cette somme colossale représente une augmentation de 75% par rapport à son prédécesseur, un écart difficile à justifier alors que Starbucks a récemment annoncé une baisse de 3% de son chiffre d’affaires. Brian Niccol bénéficie également d’un télétravail quasiment à 100%, une option rarissime pour un PDG de cette envergure.
Un impact négatif sur l'image de Starbucks
Les conséquences de ces révélations ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont vives, dénonçant l'hypocrisie de la marque. Le contraste entre les efforts écologiques demandés aux consommateurs, tels que la réduction des plastiques ou l’adoption de gobelets réutilisables, et le mode de vie extravagant de son PDG jette une ombre sur l’image de l’entreprise.
Un porte-parole de Starbucks a tenté de minimiser la polémique en affirmant que "Brian Niccol a prouvé qu'il était l'un des dirigeants les plus efficaces de notre secteur, générant des rendements financiers importants au fil des ans". Cependant, cette justification peine à convaincre, alors que la planète fait face à une urgence climatique sans précédent.