JO 2024 :  voici les sponsors champions de la pollution

Les Jeux olympiques de Paris 2024 se veulent un modèle de durabilité. Cependant, certains des sponsors les plus influents cachent une réalité bien moins verte derrière leurs slogans écologiques. Toyota, Procter & Gamble et Samsung, malgré leurs promesses de réduction des émissions, figurent parmi les plus gros pollueurs de la compétition.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Publié le 22 juillet 2024 à 13h00
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JO 2024 :  voici les sponsors champions de la pollution - © Economie Matin

Sponsors les plus pollueurs : Toyota, champion olympique !

À quelques jours des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, l’attention se porte sur les sponsors majeurs. Selon une étude du think tank The New Weather Institute, publiée le 22 juillet 2024, trois d’entre eux se distinguent par leur impact environnemental négatif : Toyota, Procter & Gamble et Samsung. La marque Bridgestone occupe la 4ᵉ place et Coca-Cola la 6ᵉ, avec des émissions de CO2 presque 10 fois moins importantes que Toyota. Ces entreprises sont les sponsors les plus émetteurs de gaz à effet de serre des JO 2024.

Toyota, leader mondial de l'automobile, se retrouve au sommet des émetteurs de CO2 parmi les sponsors des JO 2024. En 2022, ses émissions totales atteignaient 575,8 millions de tonnes de CO2. Seuls 11 pays participants aux Jeux font plus ! La France a par exemple émis l’équivalent CO2 de 404 millions de tonnes en 2022. Cette situation s'explique par la vente de véhicules thermiques et hybrides, malgré une communication axée sur l'électrification. Par exemple, seulement 176 des 2 674 véhicules Toyota utilisés pour les JO sont entièrement électriques, les autres étant des hybrides fonctionnant à l’essence. Cette réalité contredit le message écologique prôné par Toyota.

Procter & Gamble et Samsung : du greenwashing ?

Procter & Gamble, connu pour ses produits de consommation courante, se place en deuxième position. Avec des émissions de 159 millions de tonnes de CO2 en 2022, l'entreprise utilise les Jeux pour améliorer son image grâce à des campagnes de greenwashing. Pourtant, ces chiffres montrent une réalité bien différente, où l'impact environnemental est significatif. Et le public est de plus en plus conscient des écarts entre le discours marketing et les pratiques réelles des entreprises.

Samsung, troisième sur le podium des pollueurs, affiche des émissions de 139,8 millions de tonnes de CO2 pour 2022. Le géant de l'électronique utilise les Jeux pour promouvoir ses produits sous une image innovante et respectueuse de l'environnement. Cependant, cette stratégie cache en réalité une empreinte carbone massive. En investissant lourdement dans le sponsoring olympique, Samsung cherche à détourner l'attention de ses véritables impacts environnementaux.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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