Souveraineté économique : qui sont les bons élèves du CAC40 ?

L’étude « Palmarès Vélite de la souveraineté économique 2024 » dévoile le détail de la contribution des entreprises du CAC40 à la souveraineté économique française. Publiée le 26 juin 2024, l’étude montre que si la France peut se targuer d’avoir de très bons élèves en termes de souveraineté économique, les entreprises du CAC40 sont loin de toutes apporter des bénéfices à la France.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 26 juin 2024 à 10h00
attractivité industrielle de la France
Souveraineté économique : qui sont les bons élèves du CAC40 ? - © Economie Matin
0,8%La Banque de France prévoit une croissance de 0,8% en 2024.

Thalès, Safran, LVMH : les bons élèves de la souveraineté économique

Thales : le champion de la souveraineté

Thales, en tête du classement, se distingue particulièrement par sa force d'innovation technologique et sa contribution à la puissance économique française. Thales a renforcé sa position en acquérant l'américaine Imperva pour 3,6 milliards de dollars, se positionnant ainsi parmi les leaders mondiaux de la cybersécurité. Cette acquisition stratégique illustre l'importance des entreprises françaises dans le maintien de la souveraineté technologique et économique .

Safran : un pilier de l'aéronautique

Safran, en deuxième position, excelle dans le secteur aéronautique et les systèmes de propulsion. L'entreprise continue d'innover et de renforcer sa présence internationale, contribuant ainsi à la souveraineté économique française par son impact sur l'exportation et la technologie avancée. Safran bénéficie également d'un modèle d'indépendance robuste, avec une part importante de son capital détenue par des investisseurs français .

Crédit Agricole : un soutien indispensable

Crédit Agricole, qui grimpe à la troisième place, joue un rôle majeur dans le soutien des entreprises nationales et le financement de l'innovation. Bien que l'entreprise ait connu une légère baisse de sa contribution à la vitalité économique des territoires, elle reste un acteur clé grâce à son influence financière et sa capacité à résister aux chocs économiques globaux .

Bouygues : leader du BTP et des télécommunications

Bouygues se distingue particulièrement dans les volets contributif et d'indépendance. Le groupe a obtenu le label « Relations fournisseurs et achats responsables » pour sa filiale Bouygues Construction, et soutient activement l'écosystème de l'innovation en France. Bouygues continue d'investir dans les infrastructures critiques et de soutenir les PME françaises .

LVMH : le rayonnement du luxe français

LVMH, en cinquième position, maintient sa place grâce à son influence culturelle et économique à l'international. Le groupe contribue au rayonnement de la France dans le secteur du luxe, consolidant ainsi l'image et l'économie française à travers ses marques prestigieuses .

Et les cancres, qui sont-ils ?

Certaines entreprises du CAC40 montrent des signes de faiblesse en matière de souveraineté économique. Selon le classement Vélite, les pires élèves du CAC40 sont le groupe Publicis, qui n’obtient qu’une note de 4 sur 10, STMicroelectronics, Teleperformance, Eurofins et, surtout, ArcelorMittal. Le géant de l’industrie lourde n’obtient qu’une note de 2 sur 10 en moyenne, péchant notamment en indépendance et en contribution à la vie des territoires.

Ces cinq entreprises n’ont pas vu leur place évoluer dans le classement, signifiant de fait qu’elles étaient déjà en base de l’échelle lors de la précédente édition du Palmarès Vélite.

Souveraineté économique : le Top 5 en détail

Rang Entreprise Indice Général Innovation Technologique Puissance Économique Rayonnement Indépendance Vitalité Économique & Solidarité
1 Thales 10 9.3 9 8.9 8.5 8.5
2 Safran 8.5 8.5 8.5 8.3 8 7.7
3 Crédit Agricole 7.6 6.9 7.2 6.9 6.8 6.8
4 Bouygues 6.6 6.4 6.4 6.3 6.2 6.2
5 LVMH 5.8 5.8 5.6 5.5 5.1 4.9

Le classement repose sur cinq grands indicateurs, chacun subdivisé en plusieurs critères :

  1. Force d'innovation technologique : mesurée par les moyens mobilisés en R&D, le nombre de brevets déposés, et le développement des savoir-faire.
  2. Contribution à la puissance économique française (hard power) : évaluée par la capacité d'investissement, les acquisitions d'entreprises étrangères, et les conquêtes de marchés internationaux.
  3. Contribution au rayonnement de la France (soft power) : inclut la réputation à l'international, la promotion de la langue française, et le sponsoring.
  4. Indépendance vis-à-vis de puissances étrangères : comprend la nationalité des détenteurs du capital et du top management, la capacité de résistance aux OPA, et la localisation des activités critiques.
  5. Contribution à la vitalité économique des territoires et solidarité nationale : basée sur la création d'emplois en France, le soutien aux PME françaises, et les actions sociales .

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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