La réforme des retraites continue d’être menée par le gouvernement, qui a commencé à rencontrer les partenaires sociaux. Des premiers rendez-vous qui se sont mal passés, avec la CFDT qui a rejoint le front des autres syndicats.
Le patron de la SNCF craint la réforme des retraites
Désormais, la crainte est que le débat se passe dans la rue, avec une mobilisation massive des opposants. Et potentiellement des problèmes à la SNCF, toujours en première ligne en cas de mouvement social.
Une « réaction assez vive » contre la réforme des retraites à la SNCF ?
Mercredi 4 janvier 2023, Jean-Pierre Farandou, Président de la SNCF, a publié ses vœux pour 2023. Des vœux remplis de crainte face à la grogne qui monte en France. Les Français sont largement opposés à la réforme des retraites voulue par le gouvernement d’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. C’est en tout cas ce qui ressort de la majorité des sondages à ce sujet.
Chez les cheminots aussi, elle pourrait ne pas passer. Jean-Pierre Farandou craint ainsi une « réaction assez vive » de la part de ses salariés, et de leurs syndicats. Une situation « qui va venir perturber l’entreprise », souligne-t-il dans ses vœux. « Il faudra essayer de traverser le moins mal possible cette période qui s'annonce difficile. »
Car les tensions à la SNCF sont déjà au plus haut, sur fond d’inflation et de demandes de revalorisations salariales. Une grève a perturbé le service à Noël en 2022, et une deuxième aura été évitée de justesse pour le 31 décembre 2022. Mais ce n’étaient que des conflits internes à l’entreprise. Dans le cadre de la réforme des retraites, le conflit pourrait être national.
La mobilisation générale se prépare contre le projet de loi
Mardi 3 janvier 2023, le gouvernement a connu son premier revers de taille pour sa réforme des retraites. La CFDT, syndicat pourtant réformiste et relativement allié du gouvernement, s’est dite opposée à un report de l’âge légal de départ à la retraite, point central de la réforme. Et il menace d’appeler à la grève.
Une menace généralisée : que ce soit du côté des syndicats, en premier lieu la CGT et FO, ou des partis d’opposition, notamment LFI, l’appel à se mobiliser est prêt à être lancé. Certaines antennes locales s’y sont même déjà collées.
Et ce, alors que le 7 janvier 2023, les Gilets Jaunes seront de retour en France avec une première mobilisation qui pourrait mettre le feu aux poudres...